Publié dans Société

Plumpy Nut - Consommation dangereuse pour les personnes en bonne santé

Publié le dimanche, 11 août 2024
Une vieille dame proposant des doses de ces aliments thérapeutiques à partir de 200 ariary, du côté d’Ampefiloha Ambodirano Une vieille dame proposant des doses de ces aliments thérapeutiques à partir de 200 ariary, du côté d’Ampefiloha Ambodirano

Un danger. La vente sauvage des suppléments alimentaires « Plumpy Nut » et « Plumpy Sup » reprend de plus belle dans la Capitale. Ces aliments thérapeutiques prêts à l'emploi sont pourtant conçus pour traiter la malnutrition aiguë sévère à modéré chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, et ce, dans les zones en urgence nutritionnelle. Ils permettent la prise en charge à domicile et ainsi d’augmenter considérablement le nombre d’enfants malnutris soignés, tout en améliorant l’adhérence au traitement et le taux de guérison. Mais les vendeurs à la sauvette courent les rues pour vendre ces compléments alimentaires. Ceci malgré l’établissement d’un comité de lutte contre leur vente auprès du ministère de la Santé publique et de la Société civile.
Selon les informations recueillies, la consommation de ces aliments thérapeutiques pour les enfants en pleine forme représente un danger pour leur santé. « Les personnes saines qui en consomment peuvent plus tard souffrir de surcharge pondérale ou d’obésité, sans parler des maladies cardio-vasculaires telles que l’hypertension, le diabète », informe un médecin nutritionniste auprès du ministère de la Santé publique. Effectivement, la consommation des Plumpy se fait uniquement sur prescription médicale, suite à des consultations auprès d’un spécialiste de la santé.
Du côté d’Ambodin’Isotry, 67 Ha ou encore à Ampefiloha Ambodirano, la vente illicite de ces produits gagne de l’ampleur. « Nous avons reçu pas mal de sachets de Plumpy au sein des centres de santé. Mon petit-fils a retrouvé sa forme après en avoir consommé quelques sachets. Il en restait encore et on s’est dit pourquoi pas les vendre à prix modique pour aider les autres enfants victimes de malnutrition », nous confie une grand-mère, voulant garder l’anonymat. Elle a toutefois avancé ne pas avoir été au courant de l’interdiction de la vente de ces compléments alimentaires et que beaucoup en proposent dans son quartier. C’est également le cas dans nombreuses localités des régions du Sud, où les Plumpy sont vendus librement dans les rues et les épiceries.
La plateforme de société civile HINA et les journalistes membres du réseau des Champions de la nutrition à Madagascar (CHANUT Mada) tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités compétentes à prendre des mesures face à la vente libre de ces aliments thérapeutiques, notamment sur les réseaux sociaux. « La consommation d'aliments thérapeutiques, tels que le Plumpy Nut et le Plumpy Sup, échappe au contrôle des structures sanitaires. Leur vente est non seulement interdite par la loi mais ces suppléments sont surtout des dons offerts par les organismes internationaux pour venir en aide aux enfants victimes de la malnutrition à Madagascar », informe notre source. Dans tous les cas, les contrôles devront reprendre face à ce danger qui guette les enfants…
E.F. / P.R.




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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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