Publié dans Société

Lutte contre le paludisme - Deux dangereux parasites à traquer

Publié le mardi, 24 septembre 2024
Découvrir la nature exacte du parasite rend efficace le traitement de la maladie Découvrir la nature exacte du parasite rend efficace le traitement de la maladie Crédit photo : CNARP

Le paludisme constitue l'un des problèmes de santé publique les plus pressants à Madagascar, en particulier dans les Régions rurales où l'accès aux soins est limité. Bien que le Plasmodium falciparum soit le principal responsable du paludisme sur l'île, représentant 95 % des cas, le Plasmodium vivax et le Plasmodium ovale représentent respectivement environ 4 % et 1 % des infections. Les infections causées par ces parasites sont souvent plus insidieuses, car elles peuvent entrer dans une phase latente dans le foie, permettant des récidives qui peuvent survenir de plusieurs mois à plusieurs années après l'infection initiale. Cela représente un risque contagieux à long terme, ce qui souligne la nécessité d'une surveillance et d'un diagnostic renforcés.

Les médicaments traditionnels inefficaces
Leur traitement est plus complexe et coûteux que celui du Plasmodium falciparum. Les médicaments antipaludiques conventionnels, tels que la chloroquine, ne suffisent pas toujours à éliminer les formes hypnozoïtes qui se cachent dans le foie. La nécessité d'une cure radicale par des agents spécifiques, comme la primaquine, impose un double défi, tant d'un point de vue clinique qu'économique, particulièrement dans un contexte où les ressources de santé sont déjà limitées. Ainsi, le Centre national d’application des recherches pharmaceutiques (CNARP) a reconnu la nécessité d'améliorer la capacité des techniciens en laboratoire à diagnostiquer ces infections moins courantes. Il a mis en place une formation de dix jours pour les techniciens de laboratoire à travers 15 localités situées à l’ouest de l’île, où les infections par le Plasmodium vivax et le Plasmodium ovale sont plus fréquentes.
Cette formation vise non seulement à sensibiliser les techniciens sur l'importance de ces parasites, mais aussi à leur fournir les compétences nécessaires pour les distinguer du Plasmodium falciparum, facilitant ainsi un diagnostic plus précis. Comme l'affirme le Pr Rakotosaona Rianasoambolanoro, directeur du CNARP, « le renforcement des expertises des techniciens en laboratoire permet d'améliorer la lutte contre le paludisme à Madagascar, d'optimiser la détection, le traitement et à terme l’élimination de ces deux parasites ». En renforçant l'expertise locale, le CNARP espère améliorer la détection et le traitement du paludisme, ce qui pourrait également contribuer à l'élimination progressive des infections liées à ces deux parasites vivaces.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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