Publié dans Société

Emeute à Maroantsetra - La prison et la caserne de la Gendarmerie sous haute surveillance

Publié le vendredi, 27 septembre 2024

Situation explosive depuis jeudi dernier à Maroantsetra où une femme a été assassinée de façon barbare. A l'index, l'époux même de 26 ans de la victime. L'homme a été arrêté et placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de cette ville, depuis. Ces derniers jours, des individus, dont les proches de la défunte, cherchaient à faire la vindicte populaire car voulant la tête du prévenu. Et ils ont déclenché une émeute devant la prison.
Entretemps, des rumeurs circulaient à Maroantsetra selon lesquelles les émeutiers projetaient d’attaquer aussi la caserne de la Gendarmerie locale. Ces émeutiers sont originaires du Fokontany de Somisika, Commune rurale d’Antakotako où l'assassinat de la jeune femme s'est produit. Ces individus ont finalement pris pour cible la prison de Maroantsetra.
En effet, c'était le cas jeudi dernier lorsqu'un groupe d'excités s’est rassemblé devant l’établissement pénitentiaire, exigeant alors la peau du prévenu. Aveuglés par la colère, ils ont alors incendié une petite maison servant de salle d’attente devant la prison.

Face à cette escalade, les gardiens de cette prison ont rapidement demandé des renforts. Du coup, gendarmes et policiers sont intervenus sur place et ont dû effectuer des tirs de sommation pour disperser la foule. Le calme a été rétabli dans la nuit de jeudi. Cependant, la tension persiste, car hier encore, ces mêmes individus continuaient de réclamer justice avec la même véhémence et menace.
Les autorités locales ont alors tenté d’apaiser les manifestants, mais jusqu’à hier après-midi, des personnes rôdaient toujours aux alentours de la prison, augmentant la pression sur les Forces de l’ordre.
Cette affaire prend racine dans un conflit familial. Le jeune couple impliqué, habitant dans le Fokontany Somisika, traversait une période  de difficultés conjugales. Les époux ont un enfant mais leur relation s’est détériorée au point qu'ils se sont séparés pendant environ une semaine. Selon les informations recueillies auprès de la famille de la défunte, le crime serait motivé par une jalousie maladive chez le jeune homme, désormais principal suspect dans cette tragédie.
Le drame s’est joué dans la maison familiale où les gendarmes, alertés par les proches de la victime, ont trouvé le corps sans vie de la jeune femme. Celle-ci gisait face contre terre, avec de profondes blessures causées par un objet tranchant au niveau des épaules, de la nuque et du visage. Ses bras portaient également des traces de coupures, preuve de la violence de l’acte. Après avoir commis l’irréparable, le jeune homme a pris la fuite avant de se rendre de son propre chef auprès de la brigade de Gendarmerie de Maroantsetra dans la nuit de mercredi dernier, à 21 heures.
Suite à son arrestation et après enquête, il a été inculpé et placé en détention provisoire. Cependant, cette mesure judiciaire n’a pas suffi à apaiser la colère des proches de la victime, qui réclament désormais une justice expéditive.
Pour l’instant, la situation est sous contrôle grâce à l’intervention des Forces de l’ordre. Toutefois, la tension reste palpable à Maroantsetra, et les autorités redoublent d’efforts.
Les discussions avec les manifestants se poursuivent, tandis que la sécurité autour de la prison a été renforcée pour prévenir tout autre débordement.
Franck R.

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Editorial

  • Vitale reprise
    Mercy Ships revient. Ayant mis le cap pour l’Afrique du Sud en décembre 2024, le navire- hôpital Mercy Ships reprit en février 2025. Après neuf mois de service dans la Grande île en 2024, l’Africa Mercy dut rejoindre le pays de Nelson Mandela en décembre pour le besoin de procéder à des opérations de maintenance. C’est une exigence incontournable pour que le navire et tous les appareils et les machines qui font l’ensemble cohérent du bâtiment puissent fonctionner normalement. Les dirigeants à bord ne transigent guère sur ce point précis : la révision systématique du bateau – hôpital. Il s’agit de vies humaines, de traitements destinés aux hommes, on ne badine point. Toute négligence et toute imprudence risquent de mener à des cas irréversibles. Revenus en février 2025, l’équipe médicale et le personnel à bord du navire sont fin prêts. Mercy Ships par le biais de l’Africa – Mercy travaille…

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