Publié dans Société

Vols de tortues au parc de Tsimbazaza - Des agents de sécurité parmi les suspects !

Publié le jeudi, 24 octobre 2024
Les vols se sont enchaînés depuis quelques jours, touchant 20 tortues d’espèces endémiques Les vols se sont enchaînés depuis quelques jours, touchant 20 tortues d’espèces endémiques

Une vingtaine de tortues perdues en quelques jours. Le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) vient d’être la scène d’une série de vols d’animaux qui y sont préservés. Cette fois-ci, 20 tortues de l’espèce « Pyxis arachnoides » et « Astrochelys radiata », de petite et moyenne taille, ont disparu de leurs cages. Alarmés, les responsables du parc ont immédiatement pris des mesures, dont le renforcement de la protection des animaux dans leurs gites ainsi que l’appel à l’aide auprès des autres institutions concernées, dont le ministère de l’Environnement et du Développement durable et les Forces de l’ordre. Des descentes se sont enchaînées, après celle du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Chaminah Loulla, mercredi dernier. Après une plainte déposée, les éléments de la Gendarmerie nationale ont été mobilisés avec un chien pisteur pour suivre les traces des prétendus voleurs. « Après avoir fait le tour des cases et de l’enceinte du parc, le chien s’est arrêté devant deux agents de sécurité. C’est là qu’a commencé les enquêtes », informe l’adjudant-chef  Ranaivoson Herinjaka, maître-chien au sein de la Gendarmerie nationale. Jusqu’ici, le nombre exact de suspects dans cette affaire reste confidentiel.

Contre l’assainissement ?
Le redressement du PBZT, incluant l’assainissement en interne, fait des mécontents. Il s’agit pourtant d’une étape à franchir face au « déclin » constaté du parc depuis quelques années. Bon nombre d’animaux y sont mal nourris, tandis que d’autres ont péri. Les cages se trouvent dans un état de délabrement avancés, d’autres vides comme celles des reptiles gardés dans le vivarium. Les infrastructures semblent non entretenues. Les visiteurs déplorent la détérioration constante de ce parc, auparavant un lieu de référence dans la Capitale. Cette situation perdure non seulement faute de ressources adéquates pour assurer une bonne gestion du site, mais aussi à cause d’une mauvaise gérance, voire des cas de détournement. Depuis la nomination d’un nouveau directeur à la tête du parc, divers travaux de rénovation ainsi que des actions de débroussaillage, d’assainissement et d’amélioration des services ont été entrepris. Mais des individus contrariés auraient mis des bâtons dans les roues des responsables, au point d’orchestrer des « coups-bas ». « Nous condamnons toute forme de gabegie, en cette période de redressement. Des mesures drastiques sont prises quoi qu’il se passe », souligne le Pr Jaona Harilala Andriamaniraka, directeur général de la Recherche scientifique (DGRS) auprès du ministère de tutelle. Affaire à suivre !
Recueillis par P.R.




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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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