Publié dans Société

Eau stagnante à Andravoahangy - L’incivisme empire la situation 

Publié le lundi, 30 décembre 2024

Qu’il pleuve ou non, le quartier d’Andravoahangy allant jusqu'à Mahavoky sont toujours sous les eaux, sans parler des odeurs nauséabondes. Depuis belle lurette, cette partie de la ville où plusieurs gargotiers et vendeurs de friperies exercent est toujours inondée. Les causes sont nombreuses, parfois les tuyaux abîmés de la JIRAMA ou des pluies diluviennes. Mais le plus souvent, tout cela est dû l’obstruction des canaux d’évacuation d’eau. L’eau ne se retire que plusieurs jours après la pluie à cause du mauvais fonctionnement de ces canaux.

 

A cause de cette situation, une activité est née et l’abus y va de pair. Chaque jour, des charrettes font des va-et-vient pour transporter les piétons qui ne veulent pas mettre leurs pieds dans l'eau sale. Le coût du transport varie de 200 à 500 ariary par personne. Auparavant, c'était un travail temporaire, mais actuellement le nombre de ces charrettes ne cesse d’augmenter. On voit quasiment tous les jours ces moyens de transport, sous la pluie ou non. En effet, ces gens profitent de la situation. Ils vont jusqu'à obstruer les canaux avec des bouteilles en plastique ou des ordures afin que l’eau ne se retire plus. Le même cas a été observé du côté de Besarety et Ampefiloha-Ambodirano.

Outre les riverains, les commerçants en paie les conséquences. L'eau stagnante entraîne des pertes eux, selon Dina, un marchand de friperie au marché d'Andravoahangy. Leurs activités commerciales sont actuellement au point mort. Les gargotiers en sont également victimes. « Nous ne pouvons plus exercer, puisque les clients fuient à cause des eaux sales et l’odeur. Ils n’ont plus d’appétit en voyant les dalles pleines de détritus ».

A plusieurs reprises, des riverains ont lancé un appel en détresse aux autorités afin de trouver une solution pérenne à ce problème car ils souffrent réellement, en particulier les personnes vulnérables comme les nouveau-nés et les gens âgés.

La période des ne prendra fin qu’au mois d'avril prochain. Et selon les services météorologiques, les activités cycloniques pour la saison 2024-2025 dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien seraient proches, voire supérieures à la moyenne saisonnière, de même pour les précipitations. Il faut donc s’attendre à une inondation dans plusieurs quartiers de la Capitale.

Une solution pérenne 

L’obstruction des canaux d’évacuation d’eau est encore un problème majeur dans la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Outre le non-respect de la propreté, les constructions illicites ont des impacts majeurs sur l’évacuation de l’eau, puisque les dalles se rétrécissent. Afin d’en remédier, la Commune urbaine d'Antananarivo effectue régulièrement une opération de curage dans tous les Fokontany. Outre le Projet intégré d’assainissement d’Antananarivo (PIAA), la CUA a déjà élaboré d’autres stratégies avec plusieurs ministères. Il ont déjà étudié la réhabilitation du canal de drainage situé à Andravoahangy afin de lutter contre le débordement. L’amélioration du drainage des eaux usées et la prévention des inondations sont deux urgences sociales et sanitaires pour Madagascar. De leur côté, les citoyens ont une grande responsabilité dans la propreté de la ville. Il a été constaté que durant la pluie incessante du dimanche dernier, les ordures flottent dans les canaux d’évacuation d’eau.

 

Anatra R.

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Editorial

  • Eternel cauchemar !
    La Route nationale 2 use, éreinte et crève la patience. En effet, cet axe reliant Antananarivo, la Capitale, à Toamasina, le Grand Port de l’Est, poumon de l’économie nationale, se trouve dans un état de dégradation avancée sinon critique. A peine si l’on peut y circuler ! Dans le corps humain, le plus grand vaisseau sanguin, l’aorte, qui part du cœur pour « alimenter » en sang neuf le corps entier joue un rôle plus qu’essentiel dans la vie de l’homme. L’aorte irrigue de sang neuf tous les principaux organismes humains dont la tête, le poumon, l’estomac, les intestins, les membres supérieurs et inférieurs, etc. Privés de sang neuf et un mauvais « transport » de ce sang, l’organisme en général de l’homme vit en décadence sinon meurt.

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