Publié dans Société

Incendie à l'université de Fianarantsoa - Des centaines d'étudiants se retrouvent démunis

Publié le dimanche, 05 janvier 2025

Pour la deuxième fois au cours de ces deux dernières années, l'université d'Andrainjato à Fianarantsoa a été la proie d'un violent incendie. Ce dernier a éclaté vers 21h samedi dernier, et a été très lourd de conséquences, du point de vue matériel. Car outre les logements, les pertes sont énormes pour ces étudiants, qui n'ont plus, à vrai dire, que les vêtements qu'ils ont portés sur eux. Tout y était passé : des économies aux effets scolaires, en passant par les meubles. Même les certificats et autres diplômes sont partis en fumée. Seuls quelques objets ont pu être sauvés. En revanche, en dépit de la puissance destructrice des flammes, on ne déplore aucune perte en vie humaine.

 

En effet,  6 logements cloisonnés ou départagés en 12 pièces,  ont été complètement dévastés par le sinistre, jetant au moins 210 étudiants sans logement. Là, c'est la Cité dite Préfat N qui a été le théâtre de cet incendie dévastateur. « Ce sont les préfats N4 jusqu'au N9 qui ont été ravagés. Et le feu aurait démarré au N5 », explique le président du campus.  Par ailleurs, il a fallu démolir 6 autres logements afin de stopper une éventuelle propagation des flammes. Après quelques heures de combat acharné, qui s'est poursuivi toute la nuit du samedi à dimanche dernier, les sapeurs-pompiers de la Commune urbaine de Fianarantsoa et ceux de l'ADEMA, aidés par des étudiants, ont pu éteindre les flammes.

Du coup, il a fallu trouver un moyen afin de reloger temporairement les sinistrés, ces jeunes venus entre autres des Régions d'Anôsy, Alaotra-Mangoro ou Toliara pour étudier au campus de Fianarantsoa. Autant parler d'un défi pour le président de ladite université car il s'agit d'une véritable course contre la montre, selon une source émanant d'une unité de gendarmerie de la capitale betsileo.

Pour l'heure, les versions sont encore divergentes pour tenter de donner une explication sur l'origine du sinistre. Si quelques étudiants ont avancé un court-circuit,  et ce, malgré la sécurisation des installations dans chaque chambre, d'autres ont pointé du doigt les chamailleries d'un couple d'étudiants. On ne sait pas exactement ce qui aurait pu par la suite se produire. Mais le feu a rapidement attaqué le matelas en éponge, qui est particulièrement inflammable. Et ce fut alors le signal de départ à cet incendie dévastateur, qui allait durement frapper à leur tour les co-locataires du couple en cause.

En attendant confirmation, les Forces de l'ordre ont ouvert une enquête.

Dire qu'une autre partie de cette même cité universitaire, également dévastée par le feu il y a un an de cela, n'a pu être encore remise à l'état, voilà donc que l'incendie du samedi soir dernier venait de faire aussi des siennes. Aux dernières nouvelles, la JIRAMA a déjà rétabli l’électricité dans le campus.

Même si la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est actuellement en mission, les sinistrés d'Andrainjato n'ont pas été pour autant oubliés. D'autant plus que les autorités locales telles que le préfet, le maire, de même que les éléments au sein des Commissariats de police de Fianarantsoa et d'Idanda, les sapeurs-pompiers, sans oublier les Forces de l'ordre, se sont tous mobilisés pour porter assistance aux victimes de cet incendie.

 

Franck R.

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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