Publié dans Société

Marché des meubles - Les vendeurs et fabricants traversent une crise

Publié le dimanche, 05 janvier 2025

A Antananarivo, la fabrication de meubles en bois de pin reste une activité clé pour de nombreux artisans. Cependant, ces derniers font face à de nombreux défis. Selon Hery, un vendeur et fabricant de meubles local, « les mois de novembre et décembre sont des périodes de forte affluence. Ces mois sont marqués par le bazar de Noël. De nombreux acheteurs arrivent ainsi, notamment ceux à la recherche de meubles. Une autre période de l'année où le marché est également dynamique va de juin à septembre.

Beaucoup de gens se marient, d’où une hausse considérable de la demande pour ces produits ». Cependant, la situation se gâte de janvier à avril, où le marché reste presque totalement calme. « Les gens achètent moins, ce qui affecte directement nos ventes », a-t-il indiqué. Pour les artisans comme lui, le bois de pin est la principale matière première utilisée. Les agriculteurs en sont les principaux acheteurs. Néanmoins, la dynamique du marché a beaucoup changé ces dernières années. Le coût des matières premières, telles que le bois et les outils nécessaires à la fabrication, a augmenté. Selon lui, une traverse de bois de pins coûte actuellement plus de 100.000 ariary.

Concurrence

Malgré la hausse des coûts fixes, ils ne peuvent pas augmenter leurs prix de vente, car la concurrence est féroce. D’autres fabricants utilisent des matériaux alternatifs, notamment d’autres types de bois ou de la mélamine. Selon Lova, un consommateur, « les meubles fabriqués à partir du bois de pin sont moins solides. Ils ont tendance à se déformer ou se rayer facilement. Ainsi, ils ne durent pas dans le temps. Le bois de pin est conçu pour fabriquer des meubles simples et bon marché, comme des étagères ». Tout cela rend plus difficile la lutte pour maintenir des prix compétitifs. Malgré les défis à relever, Hery souligne que son métier reste essentiel pour la survie de sa famille. Cependant, les revenus n'ont plus la même ampleur qu'auparavant.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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