Publié dans Société

« Haute intensité de main d’œuvre » structurée - Des progrès considérables dans deux Régions !

Publié le dimanche, 02 février 2025

Amélioration de la production agricole, création des opportunités d’emplois aux ruraux, davantage d’accès aux ressources et infrastructures résilientes face au changement climatique. L’approche « Haute intensité de main d’œuvre » (HIMO) structurée, mise en œuvre dans le cadre du programme DEFIS (Développement de l’agriculture par le financement inclusif et structurant) par l’Organisation internationale du travail (OIT) ainsi que le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, a porté ses fruits dans les Régions de Haute-Matsiatra et Amoron’i Mania.

Selon les statistiques sorties lors de la revue annuelle organisée la semaine dernière à Antsirabe, 1.972 hectares de rizières sont à nouveau irrigués grâce aux travaux HIMO sur un réseau de 38 kilomètres dans 5 périmètres. Le programme a également permis à 625 ouvriers locaux de bénéficier d’opportunités d’emplois directs, dont 52 % de femmes et 56 % de jeunes. 28 emplois directs ont été créés pour les chefs d’équipe locaux, dont 36 % de femmes et 86 % de jeunes. 54 977 USD, soit environ 254.250.000 ariary, de masse salariale a été générée pour les ruraux. 

Les agriculteurs de ces 5 périmètres ont pu sécuriser leur récolte. Marie Rose Gilbertine, ouvrière à Saharevo, District d’Ambositra, en fait partie. « Il y a trois ans, nous avons planté du riz. On se préparait à la récolte lorsque les rizières ont été inondées. Tout a été détruit et nous n’avons rien pu sauver. Grâce aux travaux, notre culture de riz est maintenant protégée. Nous avons obtenu une bonne production ainsi qu’un salaire motivant », se réjouit cette bénéficiaire. 

Des objectifs plus ambitieux

A la suite de son succès, le programme va entrer dans sa deuxième phase, avec des objectifs encore plus ambitieux. Entre 2023 et 2026, il prévoit entre autres de réhabiliter 38 périmètres irrigués et aménager 137 kilomètres de pistes rurales dans sept Régions stratégiques, à savoir Amoron’i Mania, Haute-Matsiatra, Androy, Anosy, Fitovinany, Vatovavy et Ihorombe. Les responsables de 10 Communes et 38 associations seront formés à l’entretien et la gestion des infrastructures, outre la dotation de manuels et matériels. L’objectif étant de pérenniser ces infrastructures et de responsabiliser les locaux dans une perspective de retrait progressif du projet. 

L’OIT, via le projet HIMO, réalisera tous les travaux durant 40 mois dans les zones d’intervention du Programme DEFIS. Cette agence tripartite onusienne assurera entièrement l’entretien, 12 mois après l’achèvement des travaux, puis deux tiers des activités d’entretien pendant l’année suivante. Le tiers restant sera assuré durant les 12 mois suivants, avant que l’OIT le passe entièrement aux organisations relais, entre autres les Communes. Alors que la deuxième phase est en cours, les espoirs sont grands que ce modèle devienne un pilier du développement rural durable dans le pays, poursuivant ainsi la mission de « ne laisser personne pour compte ».

Recueillis par N.R. et P.R.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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