D'après une source, un suspect a été épinglé vers 23h à Anjeva. « C'est celui qu'on voit très bien sur la vidéo », déclare la Gendarmerie. Quant à son complice dont les traits ont été parfaitement filmés par la vidéosurveillance, et dont la photo circule sur Facebook, il le fut aussi dans la matinée d'hier, mais cette fois-ci à Ambohibary-Namehana, Antananarivo-Avaradrano, précisément chez sa petite amie. « Le suspect s'est séparé de son épouse légitime à Imerintsiatosika pour entretenir sa maîtresse à Namehana », assure une source. Et hier matin, c'est cette femme qui était sortie en premier de chez elle pour indiquer finalement aux Forces de l'ordre où se cachait l'homme qu'elles recherchaient, selon l'information de la Gendarmerie.
Revenons sur les faits. Vers 20h, jeudi dernier, les deux bandits ont perpétré un cambriolage chez une famille d'Ambodiafontsy Ampitatafika. Un jeune de 18 ans a failli mourir lorsque les intrus l'ont impitoyablement brutalisé. La victime est le fils du propriétaire. Le jeune homme serait dans une situation de handicap mental. Les bandits l'ont surpris sur le canapé en train de regarder la télé, et ils l'ont roué de coups avec une barre de fer, et ce, à deux reprises. Le résultat fut effroyable : le sang a giclé. Le jeune homme a été littéralement défiguré. Il a perdu toutes ses dents. Ces malfaiteurs ont été furieux par le fait que les deux sœurs du jeune homme, âgées respectivement de 11 et de 15 ans, restées au salon du rez-de-chaussée, ont simplement réussi à leur échapper grâce à leur sang-froid. Les filles s'étant barricadées dans leur chambre sise à l'étage.
Des objets de valeur ont été emportés dont une moto, des ordinateurs et une télévision à écran plat. Pendant leur forfait, les malfaiteurs ont ignoré qu'une vidéosurveillance les a parfaitement filmés durant leur intrusion dans l'appartement des victimes. « Nous étions sortis pour ramener notre domestique chez elle, vers 20h ce jeudi-là. 20 minutes après notre départ, mes filles m'ont alerté et enjoint de revenir rapidement à la maison alors que nous étions déjà à la hauteur d'Ampitatafika. Au même moment, les bandits ont pénétré dans notre domaine en se déplaçant derrière le mur avant qu'ils n'atteignent la porte principale du salon qu'ils ouvrent discrètement avant de s'engouffrer à l'intérieur », explique le chef de famille.
C'était le signal de départ à cet épisode particulièrement violent dont son fils en a fait les frais. Aux dernières nouvelles, les objets volés seraient sur le point d'être remis au propriétaire. L'enquête suit encore son cours.
Franck R.