Publié dans Société

Inondation à Antananarivo - Deux enfants décédés

Publié le dimanche, 23 mars 2025
 Antananarivo sous les eaux Antananarivo sous les eaux Crédit photo : fourni

Antananarivo a été frappée par de fortes inondations dans la nuit de samedi. Des pluies ont provoqué une montée rapide des eaux. A Ambohijanaka, le bassin de rétention de Sandandrano a cédé. La digue en face du stationnement de Mahaimandry a rompu. L'eau s'est engouffrée dans les rues, atteignant parfois la hauteur des genoux. Plusieurs maisons ont été envahies par les flots. En effet, la circulation a été fortement perturbée. « Face à la situation, les autorités ont pris des mesures. Les habitants des zones les plus touchées ont été incités à évacuer les lieux. La Commune s'est mobilisée pour accueillir les sinistrés. Malheureusement, le bilan humain est lourd. Deux enfants de 9 et 5 ans ont été emportés par les eaux. Leurs corps ont été retrouvés quelques heures plus tard », annonce la Gendarmerie.

D'autres quartiers de la Capitale ont aussi subi des inondations. « A Ankaditoho-Marohoho, l'électricité a été coupée dès 19h. Deux heures plus tard, l'eau est montée brusquement, submergeant plusieurs habitations. Le niveau de l’eau est montée jusqu’aux chevilles et même jusqu’aux genoux dans certains foyers. L’électricité n’est rétablie qu’à minuit », raconte Hajaina, un habitant du quartier. « C’était la panique totale. On a entendu des sifflements et des cris. Certains essayaient de sauver leurs affaires, d'autres évacuaient l’eau à la hâte », ajoute-t-il. Selon lui, les constructions anarchiques aggravent la situation. « Beaucoup de bâtiments sont érigés sur les canalisations. Par conséquent, l’eau ne peut pas s’évacuer normalement », ajoute-t-il.

Dans les jours qui viennent, le risque d'inondation reste élevé dans la ville des mille. La rivière Sisaony est en crue. L’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo(APIPA) a placé la plaine de la Capitale en alerte rouge. A cet effet, les habitants sont appelés à la vigilance. Plusieurs Communes sont touchées. Parmi celles-ci, on peut citer Tsiafahy, Androhibe-Antsahadinta, Bongatsara et Antanetikely-Ambohijoky. D’autres comme Alatsinainy-Ambazaha, Ampahitrosy, Soalandy, Ampanefy et Soavina sont également concernées. Anosizato-Andrefana, Ampitatafika, Ambavahaditokana, Fenoarivo, Itaosy, Ambohitrimanjaka, Fiadanana et Ampangabe figurent aussi sur la liste des zones affectées. Par rapport à cela, les autorités ont suspendu pour ce lundi 24 mars les cours dans plusieurs Communes de la Circonscription scolaire (CISCO) d’Atsimondrano.

 

Cyclone Jude, un lourd bilan

Parallèlement, le cyclone tropical Jude a ravagé le sud du pays. Selon le dernier bilan émanant  du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), sept Régions dont 20 Districts et 197 Communes ont été touchés. Le bilan humain est dramatique. Cinq personnes

ont perdu la vie. Trois décès ont été enregistrés à Taolagnaro. Une personne est morte à Ambovombe, une autre à Befotaka. Six autres ont été blessées. Aucune disparition n’a été signalée. Les dégâts matériels sont considérables. Plus de 106.000 personnes sont sinistrées. Environ 21.000 ont dû être déplacées vers 68 sites d’hébergement. Les habitations sont durement frappées. Plus de 5.500 maisons sont inondées. Près de 6.800 sont endommagées. Environ 13.700 ont été totalement détruites. Le secteur de l’éducation est également touché. Au moins 283 salles de classe ont perdu leur toit. Plus de 340 sont partiellement détruites. Environ 700 établissements scolaires ont été rasés. Face à l’ampleur du désastre, les autorités appellent à la solidarité nationale. Les urgences consistent à aider les sinistrés et reconstruire les infrastructures détruites.

Carinah Mamilalaina

 

 

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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