Publié dans Société

Politique nutritionnelle à Madagascar - Un budget annuel de 452 milliards d’ariary

Publié le jeudi, 27 mars 2025

Chaque année 500.000 enfants souffrent de malnutrition aiguë et un enfant sur 4 est victime de malnutrition alimentaire sévère à Madagascar. Dans le cadre de ses efforts pour lutter contre la malnutrition et améliorer le bien-être de sa population, une délégation dirigée par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, coordonnatrice nationale de l’Office national de nutrition (ONN), participe au Sommet « Nutrition for growth » (N4G) qui se tient depuis hier à Paris, capitale française.

 

La délégation malagasy, composée du ministre de la Santé et celui de l’Agriculture, de la secrétaire d’Etat à la souveraineté alimentaire, et de la coordinatrice nationale auprès de l’ONN, porte les engagements récemment pris en Conseil des ministres dont la réduction de la malnutrition chronique de 1/3, à moins de 26 % et une allocation sur le budget de l’Etat d’au moins 452 milliards d’ariary par an, consacrés à la nutrition. Ces engagements ambitieux pour la nutrition dans la Grande île représentent des investissements essentiels pour atteindre les objectifs de développement du capital humain et économique.

 

En effet, la malnutrition freine le développement du pays avec un coût estimé de 14 % du produit intérieur brut (PIB). L’investissement en matière de nutrition étant pourtant très rentable avec un retour, alors même que 1 dollar investi dans la nutrition rapporte 23 dollars en termes de productivité.

 

La coordonnatrice nationale de l’ONN a mis en avant les avancées réalisées, en plaidant pour un engagement renforcé des partenaires techniques et financiers afin d’accélérer la mise en œuvre du Plan national d’action multisectorielle pour la nutrition (PNAMN). « La nutrition est au cœur du développement durable de Madagascar. Investir dans ce domaine, c’est investir dans l’avenir de nos enfants et dans la prospérité de notre Nation. Ce Sommet constitue une opportunité majeure pour mobiliser des ressources et renforcer notre action collective contre la malnutrition », a déclaré le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle.

 

Lors de ce Sommet N4G, la délégation malagasy, lors de sa prise de parole, va insister sur les évolutions persistantes, notamment le retard de croissance et l’insécurité alimentaire qui touchent encore une grande partie de la population, ainsi que la nécessité d’un financement accru pour garantir des interventions nutritionnelles durables et inclusives.

 

Anatra R.

 

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff