Publié dans Société

Droits des femmes - Les lois restent timides...  

Publié le vendredi, 04 avril 2025

L’application des législations fait encore défaut à Madagascar. Pourtant, les lois existent bel et bien, si l’on prend exemple des droits des femmes. Dernièrement, une loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a été adoptée, et les sensibilisations y afférentes se sont multipliées. Pourtant, davantage de femmes sont victimes de violences sous toutes ses formes, que ce soit psychologique, économique, physique ou sexuelle.

Certaines ne connaissent même pas encore les cas de violence et les trouvent normaux, même les viols et incestes. « Les lois timides ne définissent pas exactement les cas. Pour y remédier, nous envisageons de présenter une nouvelle proposition de loi pour renforcer les législations et éviter le vide juridique », avance Mbolatiana Raveloarimisa, du mouvement Nifin’Akanga. 

Pour la Brigade féminine de proximité (BFP) d’Antananarivo, tous les cas de violences y passent presque quotidiennement, y compris les viols conjugaux. Ces derniers sont dénoncés avec d’autres cas, notamment psychologiques, lorsque la femme ne peut plus les supporter. « Outre l’écoute et la réception des plaintes, nous orientons également les victimes dans d’autres services si nécessaires, par exemple au sein de la Police des mœurs et de la protection des mineurs pour les cas de viol. Si la victime est sujette à une incapacité à travailler pendant moins de 10 jours, nous convoquons l’auteur de violence pour une sensibilisation et négociation. Dans le cas contraire, nous accompagnons la victime à porter plainte », résume Vonintsoa Ralaiarison, commandant de la Brigade féminine de proximité (BFP Tanà). 

Dans tous les cas, la société civile salue les efforts déployés dans la lutte contre les VBG et la promotion des droits des femmes. Il y a encore du pain sur la planche, notamment pour les cas de viol et d’inceste. La culture du viol est à éradiquer par le renforcement des sensibilisations et sanctions. La honte doit changer de camp...

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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