Publié dans Société

Distribution d’eau à Tanà - Un gap de 100 millions de litres par jour

Publié le lundi, 14 avril 2025

Dans le pays, seulement 55,8 % de la population ont accès à l'eau potable. La forte croissance démographique à Antananarivo affecte la distribution en eau. Selon le ministre de l'Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Andrianamelasoa Lalaina, le Réseau Antananarivo est confronté à de grandes difficultés. Les infrastructures sont en état de dégradation avancée. Celles-ci ont été conçues pour 300.000 personnes alors que le grand Tanà recense actuellement plus de 5 millions de personnes. Le besoin journalier du Réseau Tana est de 300 millions de litres d’eau si la production maximale est de 200 millions de litres. Cette pression engendre la destruction rapide des infrastructures. D’ici 10 ans, le besoin augmentera jusqu'à 400 millions de litres par jour.

 

Pour faire face à la raréfaction ainsi que la perturbation de l’approvisionnement en eau, l'amélioration concerne non seulement les infrastructures mais aussi la stratégie de maintenance, la gestion de cette ressource vitale, à part la construction d'une nouvelle station à Amoronankona. Selon le ministre, cette source de vie ne devrait pas être négligée et doit être utilisée avec modération.

 

La diminution de la ressource hydrique se fait ressentir dans le monde. Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la météorologie, 3,6 milliards de personnes n’avaient pas accès à l’eau au moins un mois par an en 2018. D’ici 2050, ce chiffre devrait atteindre plus de cinq milliards. Au cours des 20 dernières années, les réserves d'eau terrestres ont diminué de 1 cm3 par an. La situation s’aggrave du fait que seulement 0,5 % d’eau sur terre est de l’eau douce utilisable et disponible. Toutefois, Madagascar dispose encore d’un atout en matière de réserve en eau souterraine dont seulement 3 % sont en effet exploités dans la Grande île.

 

Dans le cadre de la célébration de la Semaine nationale de l'eau qui se tiendra du 16 au 18 avril au stade Barea de Mahamasina, le ministère se concentrera sur le lancement des travaux de réparation des forages usés, autant que  l’extension de la station de production d'eau potable Mandroseza II de la JIRAMA. Par ailleurs, une canalisation longue de 64 km à Antananarivo sera remplacée.

 

Cette célébration de la Semaine nationale de l'eau est placée sous le thème de la valorisation des ressources en eau pour le développement durable. L'accès à l’eau constitue une priorité du Gouvernement malagasy, notamment face aux défis posés par le changement climatique qui touche le monde entier. Cet événement représente ainsi une occasion de renforcer l'engagement national dans le but de garantir un accès à l’eau potable, tout en soutenant les Objectifs du développement durable visés par les dirigeants du pays.

 

Anatra R.

 

 

Fil infos

  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord
  • Assemblée nationale - Le Gouvernement dévoilera mardi son Programme général de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance
  • Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC
  • Affaire CNaPS – SMDG - L’ancien DG Rakotondraibe Mamy sort de son silence
  • Epouse de Naina Andriantsitohaina - Des activistes dénoncent sa garde à vue
  • Collectivités territoriales - Les maires de Madagascar unis contre les actes d’intimidation
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

A bout portant

AutoDiff