Chaque jour qui passe les rapproche un peu plus de ce rêve, mais aussi des dangers réels qui s’y rattachent. « Ces derniers jours ont été parmi les plus éprouvants que nous ayons vécus : oxygène rare, fatigue, températures extrêmes,… Chaque détail demande une vigilance constante. Rien n’est simple à cette altitude », confirme le père de famille. Il se dit toutefois fier de ce qu’ils ont déjà accompli. Le soir du 11 mai, si tout se passe comme prévu, ils repartiront vers le camp I pour entamer leur tentative d’atteindre les 8.848 mètres de l’Everest. Rien n’est certain jusqu’ici puisque gravir le toit du monde, c’est défier les limites humaines. Au delà de l’aventure et des défis de cette aventure, la famille Bouka a pu unir un pays entier derrière eux. A Madagascar comme dans la diaspora, la solidarité se fait sentir à chaque message, chaque pensée, chaque prière.
Pour rappel, ces alpinistes ont quitté le camp de base de l’Everest, le 29 avril dernier, pour rejoindre le camp 1, à 6.100 m d’altitude. Un objectif atteint après 11 heures et 45 minutes d’effort intense, à travers la redoutable Khumbu Icefall. Le départ vers le camp 2, à 6.500 m d’altitude, s’est tenu le 2 mai, puis cap vers le camp 3, à 7.400 m d’altitude, 3 jours plus tard. Ces étapes se sont démarquées par les rotations d’acclimatation, lesquelles servent aux alpinistes à habituer leurs corps à la haute altitude et à la raréfaction de l’oxygène, mais aussi à transporter le matériel nécessaire pour l’ascension finale...