Publié dans Société

Meurtre prémédité de Raïssa - Sa grand-mère paternelle et son cousin jetés en prison

Publié le mercredi, 14 mai 2025
La Justice a été intraitable pour fixer le sort des prévenus La Justice a été intraitable pour fixer le sort des prévenus

Journée particulièrement mouvement au palais de justice à Anosy, hier. Les trois personnes impliquées dans le meurtre barbare de Tsirava Amboara Raïssa Andrianirina, cette fillette de 8 ans, ont été finalement déférées au Parquet du tribunal de première instance d'Anosy. L'une d'elles n'est autre que la grand-mère paternelle de la victime, une femme de 68 ans. Quant à ses deux co-accusés, l'un est le cousin de 16 ans de la victime, l'adolescent en cause étant sous la tutelle de cette même famille. L'autre mineur impliqué, qui a le même âge que le premier, a l'habitude de côtoyer la famille. Vers le début de la soirée hier, le Parquet a pris finalement la décision de placer les trois suspects en détention à la maison centrale d'Antanimora, du moins à titre préventif, donc jusqu'à leur prochaine comparution. Motifs d'inculpation : Viol, assassinat et recel de cadavre. Ici, c'est le père de l'enfant victime qui s'est constitué en partie civile. Par ailleurs, il existe deux autres suspects dans l'affaire. Et ils sont actuellement en cavale, selon une source. Cependant, les fugitifs ont été identifiés et seraient même localisés. Ces individus seraient des explorateurs de minerai venus rendre spécialement visite à la grand-mère en cause de Raïssa, le jour du drame, c'est-à-dire, samedi dernier. Mais que ces curieux visiteurs ayant quitté les lieux juste en même temps que la soudaine disparition de la petite Raïssa a été également signalée.

Concernant l'inculpation de la grand-mère et du cousin de Raïssa, les preuves de cet assassinat barbare existent, du moins selon une source. D'après cette dernière, les murs de l'appartement de la grand-mère où le meurtre se serait déroulé, auraient été souillés de sang, probablement celui de la victime.

Parallèlement au déferrement puis l'incarcération des suspects hier, l'heure était aussi aux  obsèques. Pendant que le cortège funèbre a quitté le domicile familial à Antohomadinika Ivo pour rejoindre l'église Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus à Isotry pour le culte post-mortem, un crachin s'est subitement abattu sur la Capitale. L'après-midi, c'était l'enterrement au caveau familial à Imerintsiatosika.

L'autre évènement qui a marqué aussi la sombre journée d'hier au tribunal d'Anosy, c'est la venue sur place de ces personnes indignées par l'assassinat de la petite Raïssa. Pancartes improvisées à la main, ces personnes, dont des mères de famille, ont exprimé leur dépit et souhait de voir que ce cauchemar s'arrête, et que justice soit faite pour la petite Raïssa. Enfin, la Justice, qui travaille étroitement avec la brigade criminelle Anosy pour trouver la lumière sur cette affaire, était très ferme à l'égard de tous ceux qui sont impliqués dans cette barbarie. Tandis que la famille éplorée, accablée de chagrin, est encore abasourdie.

Franck R.

Fil infos

  • Infrastructures dans le Sud - La RN10 lancée demain
  • Actu-brèves
  • Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison
  • Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025
  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

A bout portant

AutoDiff