Les taxes sont élevées, certes. Mais les services publics sont bien assurés. « Le Gouvernement canadien travaille vraiment pour vous », affirme-t-elle. Il est rare de manquer de nourriture ou d’équipements de base. Le seul problème, c’est le système très capitaliste. L’argent est au centre de tout. « Tout fonctionne avec l’argent. Ce sont les immigrants qui font tourner l’économie canadienne », constate-t-elle.
Adaptation
S’intégrer n’est pas toujours évident. Le travail demande beaucoup d’implications. Le salaire est payé à l’heure. Ainsi, chaque absence signifie une perte directe. Malgré cela, les Malagasy s’adaptent bien au mode de vie canadien. Leur dynamisme et leur esprit d’entraide sont appréciés. « On aime aider les autres, et cela se remarque », sourit Miandra. Dans ce contexte, Madagascar renforce sa coopération avec le Canada. A rappeler que la semaine dernière, un accord a été signé entre le ministère du Travail et la Chambre de commerce et de coopération Canada-Madagascar (CANCHAM). Ce partenariat vise à encadrer les migrations professionnelles. Il facilite les démarches administratives. Il prévoit aussi des formations pour mieux préparer les jeunes au marché du travail canadien. Cet accord s’inscrit dans la politique nationale de valorisation du capital humain. Il vise à promouvoir une migration légale, sécurisée et bénéfique pour les deux pays. Pour de nombreux jeunes malagasy, le Canada devient ainsi une destination pleine d’opportunités.
Carinah Mamilalaina