Des sanctions ont été appliquées aux contrevenants, mais le changement ne dure que quelques jours, voire quelques heures et les gabegies reviennent sur le terrain. Les Forces de l’ordre ou les sanctions ne leur font plus peur et ils sont de mèche avec les contrôleurs.
Parmi les irrégularités qui font plus mal aux usagers figurent le transbordement, le non-respect des primus et terminus, la sélection des voyageurs, suivie des insultes. « Ils savent bien que les consommateurs n'ont pas d’autres choix que de se plier à leur volonté. La gabegie ne cesse d’augmenter bien que des mesures aient déjà été prises », se plaint Hasina, un usager de taxi-be.
Un ressentiment
Ces irrégularités engendrent des rancunes envers les transporteurs. D'ailleurs, quelques-uns d'entre eux sont déjà victimes de la colère des usagers. Une fois que les chauffeurs et leurs aides sont confrontés à des problèmes, aucun passager ne leur donne raison. Parmi les lignes où l’on constate plus d’irrégularités, on peut citer celles dont l’itinéraire est long comme les 192, 194, 163, 180, 154 ainsi que celles reliant la Capitale avec Andoharanofotsy, ou la ligne D reliant Tanà-Ivato, Ambohidratrimo et Mahitsy, la ligne E reliant Andravoahangy et Ambohimangakely. La plupart des coopératives ne respectent pas le cahier des charges. A partir de 15h, il est difficile de trouver des bus. Par conséquent, les usagers doivent se préparer à payer le double voire le triple du tarif normal afin de pouvoir arriver à destination. Des mesures ont été prises, mais la situation ne s’améliore pas et empire de jour en jour. Dernièrement, des lignes pilotes équipées d’un GPS ont été créées afin de faire respecter les itinéraires des bus. Mais en vain, le projet est tombé à l'eau.
Anatra R.