Soutenir les femmes à devenir des actrices et des leaders du développement et de la prise de décision. La Journée du genre ou “Gender day” s'est tenue au Radisson Blu Ambodivona, hier et c'est une initiative de Gender Links. Cette année revêt une importance particulière pour les droits de la femme. Elle marque le 30e anniversaire de la 4e Conférence mondiale sur les femmes de Beijing, une feuille de route mondiale pour l'égalité des genres. Mais également une année charnière, à cinq ans de l'échéance pour la réalisation des Objectifs de Développement durable (ODD).
Aussi, des crises multiples comme l’escalade des conflits, montée du nationalisme, rétrécissement de l'espace démocratique, crises économiques et climatiques qui mettent en péril les progrès pour les droits des femmes. Cependant, ces crises offrent aussi des opportunités pour le plaidoyer et la mobilisation.
Dans son discours, la ministre de la Population et des Solidarités, Aurélie Razafinjato, a souligné que les femmes malagasy ne sont pas de simples spectatrices mais participent activement dans la prise de décision. « Les femmes malagasy s'affichent au premier plan de cette action, à travers l'épouse du Président de la République, Mialy Rajoelina. Pourtant, elles devraient bénéficier de l'égalité des droits, d'une autonomie afin de pouvoir participer à la prise de décision et jouer un rôle important dans la société », a-t-elle affirmé.
Poursuivre les efforts de plaidoyer
En cohérence avec le thème du Forum de la société civile « Revitaliser la SADC que nous voulons », Gender Links a profité de la tenue du Sommet des Chefs d’Etat pour relancer et dynamiser l'Alliance du Protocole Genre de la SADC, en renforçant le plaidoyer régional et favorisant les synergies de mobilisation des mouvements. Cette année, le thème retenu s’intitule : « Redynamiser la SADC que nous voulons ».
Le Baromètre SDSR 2024 révèle que malgré des progrès dans la région, de nombreux pays sont encore loin d'atteindre les objectifs du Protocole de la SADC sur le genre et des ODD. Les avancées demeurent inégales entre les pays. Le Baromètre souligne l’importance de poursuivre les efforts de plaidoyer menés par l’Alliance du Protocole Genre, notamment sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents, les grossesses précoces et le mariage des enfants. Ces constats démontrent la nécessité pour le mouvement des femmes dans la SADC de redoubler d’efforts pour préserver les acquis durement obtenus en matière de droits et faire face aux forces régressives qui menacent les droits fondamentaux des femmes. Cet atelier est une continuité du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique australe.
Anatra R.