Publié dans Société

Affrontements meurtriers dans la capitale - Trois morts et une vingtaine de blessés

Publié le dimanche, 12 octobre 2025
La situation était particulièrement explosive, au bord de la guerre civile, samedi dernier La situation était particulièrement explosive, au bord de la guerre civile, samedi dernier Crédit photo : Facebook

La tension est montée d’un cran samedi dernier dans la ville d’Antananarivo. Alors que les affrontements entre manifestants et Forces de défense et de sécurité (FDS) se concentraient jusque-là autour d’Anosy et d’Ambohidahy, la contestation a pris une tournure dramatique à Soanierana, où une unité de l’Armée, à savoir le Corps autonome des personnels et des services administratifs et techniques (CAPSAT), est entrée dans la danse.

Selon les informations recueillies, des éléments de ce contingent auraient choisi de se ranger du côté des manifestants. La situation a rapidement dégénéré : des échanges de tirs ont éclaté avec les gendarmes à proximité du « Toby Ratsimandrava », faisant un mort parmi les militaires.

A Ambohijatovo, les tirs ont également fauché deux civils, dont un jeune homme prénommé Safidy, décédé hier matin des suites de ses blessures à l’hôpital. Les victimes présentaient des impacts de balles dans des zones vitales, entre autres au niveau de l’abdomen, selon une source médicale.

Le bilan provisoire fait également état d’une vingtaine de blessés, civils et militaires confondus. Hier encore, les tensions ont resurgi à Soanierana, où trois nouvelles personnes - deux femmes et un homme - ont été blessées par balles au niveau des jambes, lors de nouveaux échanges de tirs survenus aux alentours de midi.

D’après les témoignages recueillis sur place, la panique s’est emparée des habitants après que des gendarmes, venus en véhicules pour engager un pourparler avec leurs homologues du CAPSAT, ont essuyé des tirs dès leur arrivée sur les lieux. Les détonations auraient provoqué un véritable vent de panique dans le quartier, les riverains craignant d’être atteints par des balles perdues.

Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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