Publié dans Société

Quelques reflexes à adopter...

Publié le vendredi, 10 octobre 2025

Le Dr Lollia n’a pas manqué de nous partager quelques réflexes pouvant limiter la propagation des rumeurs et « fake news », face à la manipulation de l’information. « A court terme, le premier réflexe est simple : avant de partager, vérifiez. Qui parle ? Dans quel but ? Est-ce une source crédible ? Parfois, un simple appel à une connaissance sur place permet de rétablir les faits », d’après notre interlocuteur. Ce docteur en sciences de l’information et de la communication conseille également de se méfier des messages très émotionnels : la peur, la colère ou l’urgence sont des leviers classiques pour pousser au partage sans vérification.

Ce qui n’est pas des moindres, il faut prendre son temps : la vitesse est l’alliée de la rumeur, alors que le doute est une protection. Aussi, il faut éviter de partager sans preuve. « Si vous n’êtes pas sûr, abstenez-vous : chacun de nous peut devenir, sans le vouloir, un relais de la désinformation ». L’usage des nouvelles technologies à notre disposition, à l’exemple de « Africa Check » ou des intelligences artificielles comme « Perplexity », peut également nous aider. 

A long terme, la meilleure réponse étant l’éducation à l’information, à en croire l’expert. Il faudrait développer la littératie numérique et informationnelle jusqu’à l’université, afin de former des citoyens capables de reconnaître les manipulations. Madagascar a besoin d’outils pérennes, de partenariats entre médias, chercheurs et institutions pour renforcer la résilience collective face aux infox. « En tant que chercheur et praticien de la sûreté, j’observe que les crises modernes ne sont plus seulement physiques mais aussi informationnelles. Comprendre et anticiper la désinformation et lutter contre les infox deviennent une dimension centrale de la sécurité humaine. Ma conviction est claire : lutter contre la désinformation, c’est renforcer la démocratie et la stabilité sociale », a t-il conclu.

A noter que de nombreuses initiatives à Madagascar nous renseignent désormais sur ces sujets, entre autres les conférences (« de la rumeur à la crise par Peak business partner ») et les articles scientifiques vulgarisés (sur la crise dite de l’empoisonnement dans « the conversation » - https://theconversation.com/madagascar-ce-que-le-drame-dambohimalaza-revele-sur-la gestion-de-linformation-publique-262094).

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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