Publié dans Société

Eglise luthérienne de Madagascar - L’affaire TPFLM refait surface

Publié le lundi, 03 novembre 2025

L’affaire concernant l’Imprimerie luthérienne malagasy (« Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy » - TPFLM) est loin d'être close. Face aux publications sur les réseaux sociaux, ayant engendré des confusions au sujet du président de l’Eglise luthérienne malagasy (FLM) et du directeur de l’imprimerie, les membres du bureau, sous la direction du vice-président de l’Eglise FLM, le pasteur Manarintsoa Rakotondravony Soloson, ont tenu une réunion le 18 octobre dernier. Des explications ont ensuite été présentées lors du grand synode qui s’est tenu à Fort-Dauphin le 30 octobre, où il a été souligné que certains membres profitent de la situation actuelle dans le pays afin de semer la discorde.

 

La FLM, a-t-on rappelé, dispose d’une Constitution, de statuts et d’une structure interne qui encadrent son fonctionnement et la prise de décision. Selon la résolution KMSL 137, adoptée en mai 2017 à Fianarantsoa, il est strictement interdit de porter les affaires internes de la FLM sur les réseaux sociaux ou d’y publier des commentaires. Une règle qui, aujourd’hui, semble de plus en plus mise à mal.

« La TPFLM est un branche au sein de la FLM, considérée comme un patrimoine précieux et un outil d’évangélisation. D’après la Constitution, seul le président de la FLM est habilité à signer et à représenter officiellement le Comité du synode national (KSL ou KMSL) dans toutes les affaires concernant les biens de l’Eglise, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. La défense de ces biens relève donc de son devoir », indique le bureau dans son communiqué.

Poursuite judiciaire

Le problème au sein de la TPFLM, selon le communiqué du grand synode, concerne une somme évaluée à environ 3 milliards 500 millions d’ariary, qui aurait été utilisée à des fins personnelles. Une grande partie de cette somme aurait été empruntée auprès de banques et de particuliers, sans en informer le président de la FLM ni obtenir l’autorisation du bureau central ou du KMSL. Le directeur de la TPFLM aurait été cité comme principal responsable de ces emprunts, contractés à des taux d’intérêt excessifs.

Faute de remboursement, les créanciers ont engagé des poursuites pour demander la vente aux enchères des biens de la TPFLM. Ce n’est qu’à ce moment que le directeur de l’imprimerie aurait informé le bureau. Afin de protéger le patrimoine de l’Eglise, ce dernier a, à son tour, saisi la Justice, ce qui a conduit à l’arrestation de trois personnes dont le directeur. Face à la tension actuelle, la Direction de la FLM appelle à privilégier le dialogue et à éviter les publications diffamatoires sur les réseaux sociaux.

Selon une autre version des faits, le directeur de l’imprimerie est victime d’une conspiration. Pour l’une ou l'autre version, une chose est sûre : plusieurs anciens employés de la TPFLM n'ont pas perçu leurs salaires depuis plusieurs années. Ils n’ont pas cessé de lancer une alerte aux autorités compétentes et de faire appel à la Justice. Ils espèrent qu’un jour viendra, où ils obtiendront leurs droits.

Recueillis par A.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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