Publié dans Société

Education - Des élèves se joignent à la cause des enseignants

Publié le mardi, 04 novembre 2025

Après une manifestation à la place du 13 Mai, des élèves du Lycée Jean-Joseph Rabearivelo ont effectué hier une marche jusqu’au siège du ministère de l’Education nationale (MEN), situé à Anosy. Ceux du Lycée Moderne Ampefiloha étaient déjà sur place, avec de nombreux enseignants et syndicalistes. La cour du MEN a été le théâtre de manifestations et de chahuts dès la matinée, avant qu’une délégation du Conseil présidentiel de la Refondation, conduite par le colonel Gervais Andriamiarisoa, n’entre en scène avec la ministre de tutelle, Elys Karena Hanitriniaina. La parole a aussi été donnée aux élèves, lesquels n’ont pas manqué de plaider pour la cause des enseignants. « Nous sommes l’avenir du pays. Notre avenir est entre les mains des enseignants. Toutefois, nous constations leur démotivation face à un salaire de misère et des indemnités médiocres. Ils sont contraints d’effectuer d’autres boulots pour survivre (...) Vous devriez considérer leurs revendications afin que les cours puissent reprendre », a avancé le porte-parole des lycéens.

 

Un protocole d’accord en phase de concrétisation

 

Une issue en gestation ? Les négociations entre les responsables étatiques et les représentants des enseignants se sont enchaînées hier en vue d’identifier une entente. Alors que les enseignants ont campé sur leur position de maintenir la suspension des cours jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte, une lueur d’espoir s’est profilée en fin de matinée, suite à une annonce commune à Anosy. « Seule la signature d’un protocole d’accord garantira la sortie de crise. La concrétisation du document y afférent est prévu pour demain (ndlr : ce jour). Toutefois, sa signature se fera après la validation du Président de la Refondation », a avancé hier le représentant des enseignants, à la sortie de la salle de négociation. Il a également rassuré ses pairs que le montant des indemnités sera étudié ensemble, tout comme la réalisation de l’intégration et du rapprochement des ménages, bref toutes les revendications des enseignants.

 

Pour leur part, les élèves et leurs parents s’impatientent de voir la sortie de crise pour la reprise des cours. Faut-il rappeler que ces derniers ont été suspendus depuis le 25 septembre dernier, deux semaines après la rentrée scolaire 2025-2026...

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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