Publié dans Société

Témoignages - « Miguel était un petit garçon aimant »

Publié le mardi, 18 novembre 2025
Miguel fêtait ses 6 ans, la veille de sa disparition Miguel fêtait ses 6 ans, la veille de sa disparition

Parti trop tôt. Miguelito avait fêté son 6ème anniversaire le 13 novembre dernier, la veille de sa disparition. Ce petit garçon jouait dans la cour de sa maison, sise à Tsarafaritra-Tsimbazaza, quand soudain il a disparu en fin d’après-midi du vendredi dernier, selon les informations émanant de sa famille. « C’était un petit garçon aimant, tout le monde l’adorait, petits et grands », se sont exprimés les voisins, encore sous le choc. « Il avait l’habitude de jouer avec les enfants du voisinage dans cette place. Il était à la fois calme, souriant et sociable », ajoutent ses voisins. Des qualités que sa mère, Louisette Harijaona Fanomezantsoa, confirment. « Miguel était notre petit ange, l’ami de tous. Il n’avait commis aucune faute. Pourtant, on l’a assassiné d’une manière atroce. Si c’était une vengeance, cela aurait dû être commise sur moi ou son père, et non sur un petit innocent comme lui. D’ailleurs, nous n’avons aucun conflit avec le voisinage ou notre famille. Personne ne nous a jamais lancé de menace », nous confie la mère endeuillée, avec une voix tremblante et les larmes aux yeux.

Un élève docile et intelligent

Le petit Miguel était inscrit dans un établissement privé sis à Ankaditoho, où il a passé l’année scolaire 2024 -2025. « Son grand frère et sa cousine étaient dans la même classe que ma fille. Sa cousine racontait à ma fille que le petit aurait souffert à cause du caractère de sa belle-mère. En classe, il était un élève docile et intelligent, d’après toujours ma fille qui était un genre de protectrice pour lui. A chaque fois qu’on le maltraitait en classe, il venait se plaindre auprès d’elle afin qu’elle prenne sa défense ou avertit son grand frère », nous confie B.M., la mère d’une camarade du petit défunt. Hier, divers témoignages émanant des parents des camarades de classe de Miguel ont fusé sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Des messages en guise d’hommage au petit garçon, dont le destin a été brisé suite à son assassinat...

P.R.

 

 

« Je n’ai jamais abandonné mon fils », dixit sa mère

Victime de préjugés et critiques virulentes sur Facebook. Louisette Harijaona Fanomezantsoa, la mère du petit Miguel, a apporté sa version des faits. « Je n’ai jamais abandonné mon fils Miguel, ni son grand frère. Comme convenu avec son père lors de notre séparation, avec une lettre officielle à l’appui, la garde des enfants revenait à leur grand-mère. Celle-ci partage la même cour que ses enfants, dont le père de Miguel qui était toujours là pour lui et son grand frère. Mon travail, nécessitant des déplacements fréquents dans les autres Régions, ne m’a pas permis d’avoir leur garde », précise la mère endeuillée. « J’ai vu les critiques me concernant sur les réseaux sociaux. Outre la perte de mon petit garçon, je dois aussi endurer les préjugés venant de nombreuses femmes qui ne connaissent même pas ma situation », déplore-t-elle.

Après 12 années de vie commune et 5 années de séparation, le père de Miguel aurait refait sa vie tandis que sa mère est restée célibataire, selon ses dires. « Quand je suis de retour à Antananarivo, je passe beaucoup de temps avec mes garçons. Nous partions également en vacances ensemble de temps en temps. Leur père n’y voyait aucun inconvénient », précise cette mère de famille. Quant à la suite de cette affaire, l’enquête suit son cours auprès de la Brigade criminelle. De son côté, la famille ne va pas rester les bras croisés une fois que l’assassin ou les assassins seront identifiés. « Outre les coups de couteau, mon fils avait un trou profond sur son dos, ce qui aurait conduit à sa mort. Nous n’allons pas en rester là (...) », conclut la mère de Miguel, encore sous les émotions.

P.R.

 

 

Son inhumation prévue ce jour !

 

L’enquête sur le meurtre atroce du petit Miguel, 6 ans, survenu dans la nuit de vendredi à samedi dernier à Tsimbazaza, connaît une pause provisoire. La priorité du moment revient à la famille, entièrement mobilisée par les préparatifs de l’inhumation du garçonnet, prévue ce jour au caveau familial situé à Ambohitanety, Commune d’Alasora. Avant le dernier voyage de l’enfant, un culte d’adieu se tiendra à 13h au temple FJKM de Soanierana, où proches et connaissances viendront rendre un ultime hommage à Miguel.

 

Sur le plan judiciaire, l’enquête semble néanmoins progresser. Une source proche de la famille avance qu’un suspect aurait été placé en garde à vue dans les locaux de la Brigade criminelle (BC) sis à Anosy. Dans ce même contexte, une maison en construction, située juste en face du domicile du père et de la belle-mère de la victime, à Ankaditoho Tsimbazaza, concentre désormais les soupçons. Des traces de sang, potentiellement celles du petit Miguel, y auraient été remarquées. Trois individus auraient par ailleurs été aperçus, lampe en main, dans cette bâtisse encore inachevée, selon les mêmes sources. Le gardien des lieux n’arriverait sur son poste qu’assez tard dans la nuit, un détail qui alimente davantage les interrogations. Toujours selon les informations recueillies auprès de la famille, trois autres suspects seraient encore en fuite et activement recherchés. La Police, de son côté, demeure silencieuse et n’exclut pas de nouvelles avancées de l’enquête dans les prochains jours.

 

F.R.

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Editorial

  • Mieux … !
    Sauf contre temps, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo va présenter le programme du Gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 18 novembre 2025. Il s’agit d’un exercice « rituel » dicté par la Constitution. En effet, en vertu de l’Art. 99 de la Loi fondamentale comme suit : « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat au Parlement qui peut émettre des suggestions. » Ainsi donc, c’est une obligation constitutionnelle au cours de laquelle l’Exécutif se plie devant les représentants du peuple et se donne de tous les efforts afin que les concitoyens soient à la première loge de ce que le Gouvernement compte entreprendre pour assurer et offrir le maximum d’opportunités à la Refondation de la République Malagasy.

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