Publié dans Société

Tsimialonjafy-Mahamasina - Un autre corps dégagé des ruines

Publié le mercredi, 23 janvier 2019

A nouveau, un autre corps venait d’être retrouvé sous les décombres. Après 5 jours  et de nuits de lutte acharnée,  c’est la mi-victoire pour les pompiers et leurs partenaires dans leurs tentatives communes pour  retrouver les corps de victimes restées sous terre sur le flanc de colline situé à Tsimialonjafy-Mahamasina, théâtre d’une tragédie liée à un glissement de terrain. Vers la fin de matinée d’hier, les pompiers ont de nouveau  localisé puis dégagé une autre dépouille, celle d’un adulte. Ce dernier fut repéré par ses mains et surtout par l’odeur de décomposition avancée. Ce qui ramène donc à deux le nombre de cadavres retrouvés, sur les quatre déclarés portés disparus. Les secouristes, portant des masques,  ont recherchés ces corps dans les pires conditions depuis le week-end dernier. Et encore, il a fallu enlever l’énorme bloc de pierre qui était tombé sur les restes d’une victime. « La dépouille en question se trouve à un mètre sous terre. Ce qui explique ces complications »,  a affirmé un commandant du Corps de protection civile (CPC).

Pour avoir une idée de la difficulté de la tâche et surtout du danger qui les guette à tout moment, 150 secouristes issus de différentes entités dont les sapeurs-pompiers, les militaires du CPC, les éléments de la Police et ceux de la Gendarmerie nationale, les scouts, et enfin la société Colas, sont engagés actuellement sur le terrain. A propos, il s’avère finalement quasi impossible d’introduire du matériel lourd, type BTP comme une pelle mécanique pour soulever les décombres à cause de la configuration géographique particulièrement défavorable du site de la catastrophe.  Le fait de l’acheminer à travers  tout ce chemin escarpé dont l’escalier dit 416, est impensable.  « Or, s’il y avait une accessibilité de cette pelle mécanique à l’endroit, cela aurait pu faciliter la tâche », commente un officier, chef d’équipe de la Gendarmerie.



Les pompiers sont formels sur un point : un risque d’éboulement pourra survenir encore à tout moment, surtout s’il continue à pleuvoir. « Ainsi, la tragédie ne s’arrêtera plus ! Avouons qu’en ce moment,  la chance de survivre pour tous ceux qui s’y trouvent encore est très mince. Le danger est tel qu’on est conduit à réduire au maximum le nombre d’éléments qui travaillent sur place », a déclaré sans ambages un chef d’équipe des pompiers, hier. Ce qui fait aussi que l’accès du site est désormais interdit au public, sauf pour les familles des victimes.
Malgré tout, l’enthousiasme et l’entrain affichés par l’équipe des scouts sont appréciables. Si les jeunes hommes aident les sapeurs à tirer sur les cordes, les jeunes filles, elles, transportent les mottes de terre dans des seaux d’eau. Ces jeunes se donnent du courage en chantant et leur sens de la responsabilité leur a fait perdre la peur, car le danger est réel et menace à tout instant.

Rappelons que cette catastrophe a fait au total 13 morts. Mardi soir, les restes d’une fillette ont pu être extraits des décombres. La journée d’hier était aussi marquée par les obsèques émouvantes de la jeune Maryola et de sa fillette à Mantasoa. Parallèlement à cela, les restes des parents de la jeune femme se trouveraient encore piégés sous terre à Tsimialonjafy.

Conscients de l’enjeu et des risques encourus, les riverains qui occupent la zone du sinistre, située dans un rayon de 100 mètres aux alentours, ont accepté de déménager. Cent personnes ont ainsi abandonné leurs foyers actuels pour rejoindre des proches résidant dans d’autres quartiers de la Capitale. Il reste donc pour les responsables du « Fokontany » de sensibiliser ceux qui occupent encore le secteur sis en second plan à Tsimialonjafy.

Franck Roland

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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