Bien que la Gendarmerie ait donc publiquement fait savoir qu'il est désormais interdit à toute personne d'y circuler ou surtout y passer la nuit, ces habitants s'étaient entêtés à rester sur place sous prétexte de surveiller leurs biens et éviter tout risque d'incursion d'éventuels profiteurs. De plus, des personnes directement proches des quatre victimes tuées lundi matin, ont argué qu'il leur est impossible de se plier au délai d'évacuer les meubles des ruines, au plus tard jeudi prochain comme le circulaire du Fokontany l'a officiellement recommandé. “Les inhumations sont prévues ce jour dont l'une à Antsirabe et l'autre à Talatavolonondry. Ce qui est donc impossible pour nous de partir jeudi prochain. Le problème, c'est que nous ne saurons pas où mettre ces meubles dont il faudrait démonter en majorité”, déclare une mère de famille.
Parfois, certains habitants concernés font preuve d'une irresponsabilité exacerbant sinon d'un manque total de logique, prouvant ainsi le degré d'ignorance de leur part de la nature ou de la gravité du danger. Une mère de famille a par exemple fait savoir qu'elle ne quittera jamais l'endroit même si les autorités, après l'avoir décreté zone rouge, recommandent formellement de démolir toutes les habitations bâties à 70 mètres d'une servitude de passage à Ambanin'Ampamarinana.
Cette femme était allée même jusqu'à dire que le danger ne viendra pas de ces vieux granits mais plutôt des débris de végétaux qui les entourent. “Qu'on nous autorise à retourner au village une fois que les autorités réussiront à dynamiter les rochers les plus menaçants situés en amont”.
Franck Roland