Publié dans Société

Démantèlement d’un réseau de kidnappeurs - Le public reste sur sa faim

Publié le mercredi, 03 avril 2019

La semaine dernière la Gendarmerie nationale a réussi à démanteler un gang de kidnappeurs. Selon les informations livrées, 11 membres du gang ont été arrêtés et l’un des commanditaires, qui tentait de fuir, a été blessé avant de rendre son dernier soupir à l’hôpital. Un arsenal de guerre utilisé par ce gang a été montré fièrement à la presse par la Gendarmerie qui, en plus, a listé les kidnappings réalisés par ces bandits. Presque tous les actes d’enlèvement ayant fait la Une des journaux leur sont imputés. Du kidnapping d’un indopakistanais à Mahajanga en 2009 à l’enlèvement d’un pharmacien de la même communauté au mois de décembre 2018 en passant par le rapt du fils d’un opérateur malagasy à Andranobevava, la veille de la fête de nativité en 2017. Bref, pendant une décennie, ces bandits dictaient leur loi et n’ont jamais été appréhendés.  Mieux, la Gendarmerie a avancé que les rançons obtenues à travers les rapts se chiffraient aux alentours de 6 milliards d’ariary  et investies  par les « bénéficiaires » dans l’achat de maisons ou de voitures.

De ces informations révélées par les gendarmes, lors de la conférence de presse, il n’y a aucun doute qu’il s’agit là d’un gang notoire que la Grande île n’a  connu en matière de kidnapping, après les frères Bob et Carter. Cependant, plus d’un observateur a fait la remarque de « l’oubli » des gendarmes de montrer les photos, yeux bandés, des bandits capturés. « On se demande pourquoi les conférenciers n’ont pas mis devant les journalistes et les photographes les personnes arrêtées alors que c’est une pratique courante au sein des Forces de l’ordre. Il est étonnant, en effet, de voir les photos des petits malfrats illustrer  le rapport de la Gendarmerie alors que pour cette grosse prise, c’est juste les armes saisies qui ont été montrées », s’interroge un citoyen lambda. Pas plus tard que la semaine dernière, renchérit un autre, la Gendarmerie dans le Nord de l’île a diffusé sur les réseaux sociaux, la photo floutée d’une dame qui n’aurait commis comme faute que de cueillir et préparer ses vanilles immatures. Certes, les actes de cette planteuse sont répréhensibles mais comparés aux enlèvements et rapts, elle ne mérite pas un tel traitement « médiatique ». Et pour boucler le tout, un observateur averti a fait remarquer que même le déferrement des arrêtés auprès du tribunal s’est fait dans la plus discrétion possible, loin des photographes et des informateurs.
« Il y a anguille sous roche », lance sans ambages cet observateur.
Interrogée sur ces remarques de simples citoyens, une source auprès de la Gendarmerie livre ses explications. « Le fait de ne pas avoir montré les photos relève de la stratégie. Il faut noter qu’un commanditaire et des membres du gang sont toujours en cavale ainsi que des complices de seconde zone. C’est la raison qui explique également que l’avis de recherche de ces personnes n’est pas divulgué au grand public mais reste encore au sein des Forces de l’ordre. Mais je peux affirmer que le moment venu, tout le monde pourra connaître l’identité de ces bandits ».
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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