Publié dans Société

Coupure d’eau à Antsahameva Ankatso - Veillée des habitants auprès de la borne fontaine publique

Publié le dimanche, 07 avril 2019

Les problèmes d’eau dans plusieurs quartiers sont loin d’êtres résolus. La compagnie d’eau et d’électricité de Madagascar (JIRAMA) avance des problèmes d’infrastructures comme leur vétusté et leur insuffisance face à la croissance de la population, qui demande la hausse de besoin en eau ainsi que le gaspillage, comme les raisons principales de ce problème d’approvisionnement en eau. Parmi les quartiers les plus touchés figurent notamment Ambohimangakely, Soamanandrariny et Ambohibe Ilafy pour le côté est, Andoharanofotsy et Mahalavolona pour le côté ouest et Sabotsy Namehana et Lazaina ou encore Ambondrona et Faravohitra pour les côtés nord et sud. Le ras-le-bol est donc partout et dernièrement, c’était dans la partie de Tsiadana et d’Andraisoro que les manifestations ont explosé. Pour rappeler les faits, des bidons jaunes ont été mis par les habitants sur la route, vendredi dernier, pour bloquer la circulation afin de tirer la sonnette d’alarme. Selon les explications recueillies, leur mécontentement est dû à cause de la coupure d’eau qui est trop fréquente depuis plusieurs années. Apparemment, c’est la panne de quelques jours qui a surtout alarmé les consommateurs dans ces quartiers. De la matinée jusqu’à très tard dans la soirée, l’eau sortant du robinet n’arrive même pas à remplir douze bidons sur une centaine qui font déjà la queue et pourtant, le gagne-pain de plusieurs personnes qui y habitent dépend entièrement de l’eau. Sans parler des besoins d’eau quotidiens de chaque foyer. Pendant la « petite » grève, les Forces de l’ordre sont descendues sur place mais le calme est revenu surtout avec la promesse des responsables de trouver des solutions seulement en quelques heures. Pourtant, jusqu’à maintenant, les grognes des habitants ne cessent pas puisqu’aucune évolution de la situation n’a été enregistrée. Les habitants de Tsiadana et d’Andraisoro sont toujours privés d’eau.


Le bidon à 1000 ariary
Pas loin de Tsiadana, les consommateurs à Antsahameva Ankatso sont également en galère puisqu’ils achètent le bidon d’eau à 1000 ariary, après une coupure de 72 heures à la borne fontaine. « Cela fait trois nuits que les habitants d’Antsahameva et ses alentours, en face du portail de l’Université d’Antananarivo, dorment près du borne fontaine à cause de cette coupure d’eau. C’est la galère totale car si même l’eau du robinet se remet à couler pendant 30 à 40 minutes, il n’arrive à remplir que quelques bidons raison pour laquelle les queues ne s’arrêtent plus de s’allonger sur place. Pour attendre que l’eau revienne, beaucoup sont donc obligés d’y dormir afin d’avoir de l’eau. Ceux qui ne peuvent pas attendre achètent donc le bidon à 1000 ariary à ceux qui peuvent en donner. De l’eau trouvée ailleurs et transportée sur place par des voitures », explique Lemana Elisée sur son compte facebook. Apparemment, cela est devenu un business pour certains mais  il vaut mieux payer fort au lieu de dormir dans le froid dehors. Quoi qu’il en soit, aucun communiqué n’a été fait à propos de cette coupure et personne ne connait la vraie raison. « Nous attendons le retour de l’eau, d’ailleurs, tout le monde n’aura pas toujours le moyen de se payer le bidon à 1000 ariary donc il faut bien que la JIRAMA trouve une solution car on souffre », conclut-il. Selon d’autres informations, le ministère de tutelle ainsi que la compagnie proposent de construire des forages dont les premières infrastructures seront construites à Ambohimangakely et à Ambohitrarahaba. Il s’agit d’une solution rapide et ces forages devraient produire 100 m3 par heure et  être opérationnels dans six mois, au plus tard. « Jirama Water Three », une amélioration de l’extension du réseau de distribution d’eau à Antananarivo figure également parmi le projet de la JIRAMA. Ainsi, les habitants de ces quartiers devront  donc encore patienter car la machine est encore loin d’être en marche.
T.A.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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