Le bidon à 1000 ariary
Pas loin de Tsiadana, les consommateurs à Antsahameva Ankatso sont également en galère puisqu’ils achètent le bidon d’eau à 1000 ariary, après une coupure de 72 heures à la borne fontaine. « Cela fait trois nuits que les habitants d’Antsahameva et ses alentours, en face du portail de l’Université d’Antananarivo, dorment près du borne fontaine à cause de cette coupure d’eau. C’est la galère totale car si même l’eau du robinet se remet à couler pendant 30 à 40 minutes, il n’arrive à remplir que quelques bidons raison pour laquelle les queues ne s’arrêtent plus de s’allonger sur place. Pour attendre que l’eau revienne, beaucoup sont donc obligés d’y dormir afin d’avoir de l’eau. Ceux qui ne peuvent pas attendre achètent donc le bidon à 1000 ariary à ceux qui peuvent en donner. De l’eau trouvée ailleurs et transportée sur place par des voitures », explique Lemana Elisée sur son compte facebook. Apparemment, cela est devenu un business pour certains mais il vaut mieux payer fort au lieu de dormir dans le froid dehors. Quoi qu’il en soit, aucun communiqué n’a été fait à propos de cette coupure et personne ne connait la vraie raison. « Nous attendons le retour de l’eau, d’ailleurs, tout le monde n’aura pas toujours le moyen de se payer le bidon à 1000 ariary donc il faut bien que la JIRAMA trouve une solution car on souffre », conclut-il. Selon d’autres informations, le ministère de tutelle ainsi que la compagnie proposent de construire des forages dont les premières infrastructures seront construites à Ambohimangakely et à Ambohitrarahaba. Il s’agit d’une solution rapide et ces forages devraient produire 100 m3 par heure et être opérationnels dans six mois, au plus tard. « Jirama Water Three », une amélioration de l’extension du réseau de distribution d’eau à Antananarivo figure également parmi le projet de la JIRAMA. Ainsi, les habitants de ces quartiers devront donc encore patienter car la machine est encore loin d’être en marche.
T.A.