Publié dans Société

Violence basée sur le genre et mariage précoce - Mialy Rajoelina, ambassadrice de l'UNFPA dans la lutte

Publié le vendredi, 12 avril 2019

Une nouvelle mission pour la première dame de Madagascar. Le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) vient de choisir Mialy Rajoelina comme ambassadrice dans la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) et contre le mariage précoce. « Vous êtes une source d'inspiration, un modèle pour des millions de Malagasy. Votre parcours, votre sens du devoir et du partage ainsi que votre détermination de servir votre prochain est une source de motivation et un leitmotiv d'action pour beaucoup d'entre nous. Votre message, votre cri, votre engagement en faveur de la promotion de la femme et de zéro tolérance pour les violences basées sur genre nous ont conquis et inspirés.

Lutter pour la promotion de la femme et contre la violence faite aux femmes ne saurait être qu'une option. Il s'agit d'une obligation, un devoir, une priorité dans un contexte ou plus de 41 % de femmes sont victimes de violence basée sur le genre », affirme Constant-Serge Bounda, représentant résident de l'UNFPA. « …nous vous demandons très respectueusement de devenir notre championne pour la lutte contre les VBG car l'un de nos trois objectifs transformateurs c'est de bâtir un monde avec zéro violence basées sur le genre, les deux autres objectifs étant zéro décès maternel évitable et zéro besoin non satisfait en planification familiale », poursuit-il.

Cette nomination étant une suite logique de l'engagement de Mialy Rajoelina dans ces domaines. La première dame et non moins présidente fondatrice de l'association Fitia a déjà démontré sa détermination à faire de la lutte contre la VBG parmi ses priorités, lors de la célébration de la Journée internationale de la femme à Mahajanga, le 8 mars dernier. D'ailleurs, son engagement ne se limite pas à ce domaine mais touche toutes les formes de violation des droits fondamentaux, y compris le mariage des enfants. « Je suis prête. Je suis prête à combattre les violences perpétrées envers les femmes (…) Les femmes malagasy demeurent des victimes de violences diverses qu'elles ne méritent absolument pas. (…) Nous avons le devoir de prendre la responsabilité de stopper et bannir toute forme de violence à l'encontre des personnes vulnérables, fragiles, essentiellement les femmes et les enfants », déclare la première dame.

« C'est en prenant la complète mesure de mes paroles que j'accepte devant cette auguste assemblée en ce jour du 12 avril 2019, l'honneur d'être l'ambassadrice de la lutte contre la violence basée sur le genre et contre le mariage forcé précoce des enfants à Madagascar. Je me tiens face à vous aujourd'hui, pour formuler mon engagement solennel, à défendre les femmes et les enfants, leurs droits, leur liberté, leur bonheur », ajoute la nouvelle ambassadrice.

Une mission, des objectifs à atteindre

Presque un tiers des femmes sont victimes d'agressions sexuelles dès l'âge de 13 ans. Plus de la moitié des femmes subissent des violences physiques dès l'âge de 15 ans. De même, plus de la moitié des femmes au-delà de 18 ans sont victimes de violences physiques, sexuelles et émotionnelles. Il s'avère, malheureusement, que la plupart du temps les agresseurs ne sont autres que leurs proches, rapporte Mialy Rajoelina, récipiendaire de la distinction d'honneur et d'excellence décernée par l'UNFPA. Cet organisme onusien célèbre actuellement son cinquantenaire, dont 41 ans d'actions et de programmes à Madagascar.

Pour sa mission, la nouvelle ambassadrice veillera à réunir les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs. Rendre effective l'existence de la loi sur la VBG ainsi que de renforcer la culture de zéro tolérance face à cela en font partie. Il en est de même pour le développement des mécanismes de prévention et de prise en charge des cas de VBG.

Mialy Rajoelina projette de collaborer avec la Brigade féminine de proximité policière. Actuellement existante à Antananarivo, la première dame envisage d'étendre la présence et l'action de ladite brigade dans tout Madagascar. « Mon premier projet en tant qu'ambassadrice va s'appuyer sur le renforcement de cette Brigade féminine de proximité que j'aurai le plaisir à vous présenter très prochainement », renchérit l'épouse du Chef de l'Etat. « Je ne perds pas de vue que je devrai pour cela, solliciter et établir des collaborations de toutes parts. J'engagerai toute mon énergie à briser le silence, à briser ces liens qui enchainent à casser cette prison qui isole : la violence. Je donnerai la parole à ceux qui auront le courage de dire un mot, de dénoncer cette réalité et je porterai la parole de ceux qui sont fatigués, qui ne trouvent plus les mots tellement la douleur est tenace », conclut la nouvelle ambassadrice.

P.R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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