Viendra ensuite le jeudi 30 mai, jour de l’Ascension. La commémoration de cette fête chrétienne a toujours été considérée comme jour fériée et ce depuis des années. D’ailleurs, bon nombre de temples et églises vont organiser une grande messe pour marquer ce jour. Des baptêmes, communions et confirmations seront au programme de cette journée. « Après le culte au temple dans la matinée, nous allons organiser une fête familiale conjointe à la maison pour marquer comme il se doit la communion de mon fils et de ses deux cousins », fait part Lydia R., mère de famille résidant à Tsimbazaza. Pour les autres, ce sera une journée de détente, à travers un repos à la maison ou encore une balade en ville ou en périphérie. Les parcs, aires de jeux et jardins publics sont les plus visités.
Le troisième jour férié, chômé et payé sera le mardi 4 juin prochain. Celui-ci marque l’« Eid Al Fitr » ou la fin du Ramadan pour les musulmans. Depuis cette année donc, les pratiquants de l’Islam ne seront plus les seuls à avoir une journée chômée lors de cette fête. Les deux fêtes musulmanes sont elles aussi incluses dans la liste des jours fériés de 2019, comme celles chrétiennes. « Auparavant, je me sentais discriminé et mal à l’aise, notamment vis-à-vis de mes collègues au bureau, de devoir m’absenter durant les fêtes musulmanes. Ceci malgré l’autorisation de mon patron. Pourtant, comme eux, je ne travaille pas durant les fêtes chrétiennes. Mais ce ne sera plus le cas cette année grâce à l’initiative adoptée en Conseil du Gouvernement », nous confie Hassan R., employé d’une grande entreprise privée. Les Imams et responsables des associations ou communautés musulmanes n’ont pas manqué d’exprimer leur reconnaissance envers les dirigeants pour cette décision, à commencer par le Président de la République.
Patricia Ramavonirina