L’agression d’un chef de famille survenue dans la localité d’Ampitatafika samedi soir, retient encore les esprits. Hier, le commissaire de police mis en cause ainsi que son fils ont été encore soumis à une enquête au département dit Inspection générale de police. Une source émanant de cette force a souligné que sitôt la phase des auditions terminée, les deux personnes en cause devront être déférées au Parquet. De son côté, le ministère de la Sécurité publique affirme avoir convoqué les plaignants et les témoins dans cette affaire. Leurs convocations ont fait immédiatement suite à la réception par les hauts responsables de la Police du soit-transmis émanant du Tribunal d’Anosy. Après les convocations, les plaignants de l’affaire avaient été auditionnés par l’Inspection générale de police. Les interrogatoires pendant lesquels les enquêteurs ont dressé un PV contenant les déclarations de ces personnes, se sont déroulés les journées du mardi et du mercredi derniers. Précisons que le commissaire en cause est basé à Anosy même. Des témoins mais aussi la victime et ses proches ont assuré qu’il était en état d’ébriété au moment des faits. L’incident s’est produit au moment où le résident d’Ampitatafika allait ranger sa voiture dans l’enceinte de son domaine à Ampitatafika. En voulant engager une marche arrière, la voie se serait bloquée par la voiture conduite par le commissaire. La situation a mis celui-ci dans tous ses états et il a accusé l’autre d’entraver la voie.
Dans sa colère, il aurait insulté l’autre automobiliste au klaxon, et ce, au moins trois fois, a affirmé celui-ci. Lorsqu’il était sorti de voiture afin de s’expliquer au commissaire et sa suite, le fils de ce dernier était également descendu de voiture pour l’invectiver avant de le rosser. Mais l’affaire n’était pas restée là car, outre le fait que le commissaire et les siens l’ont insulté, ils s’en étaient également pris violemment à partie le résident d’Ampitatafika. A 1 contre 4, ce dernier n’a aucune chance de se mesurer à ses adversaires, qui ont pris rapidement la fuite une fois qu’ils se sont aperçus qu’il était complètement K.O. De graves blessures à la face jointes à une fracture, sans parler du fait qu’il était tombé dans le coma, ont poussé la victime et les siens à porter plainte pour coups et blessures volontaires. Affaire à suivre.
Franck Roland