Publié dans Société

Festivités du week-end - Place à la Fête nationale

Publié le lundi, 10 juin 2019

Plus ou moins calme, le week-end était pourtant long. Trois jours de pause pour les étudiants et les travailleurs, tout le monde a pu passer la fête de la Pentecôte comme il faut, à sa manière. Effectivement, ce genre de fête chrétienne est l’occasion pour les organisateurs d’événements de planifier des rencontres fans-public, afin d’encaisser beaucoup d’argent mais surtout de faire passer des moments inoubliables aux gens. Cependant, cette fois-ci, les manifestations culturelles ou sportives n’ont pas beaucoup attiré la foule.

Certains organisateurs ont effectivement pu remplir les lieux, comme c’était le cas au Coliseum d’Antsonjombe et au stade d’Alarobia où plusieurs grosses pointures étaient à l’affiche. Mais d’autres endroits étaient marqués par l’absence du public… Et  sûrement, ce dernier avait ses propres raisons de ne pas venir. Dans la matinée jusqu’à l’après-midi, le centre-ville était quasiment désert. Il n’y avait pas d’embouteillage, même dans les endroits où les routes n’ont pas été touchées par les réhabilitations. Les passants se faisaient rares. On ne voyait que des gens qui passaient pour rejoindre les fêtes dans des zones précises. Même Analakely était calme. Cependant, quelques personnes s’y soient retrouvées dans l’après-midi, malgré le froid.

Chacun sa manière

Il s’avère que beaucoup savent que d’autres festivités vont arriver, ou tout simplement car ils  n’ont plus la tête à faire la fête, problème financière oblige. En tout cas, chacun avait sa manière de passer la fête de la Pentecôte. Dimanche, beaucoup ont opté pour le déjeuner en famille après la messe du matin, tandis que d’autres se baladaient en couple, entre amis ou encore en famille le lundi de Pentecôte. Certains ont par ailleurs choisi de ne pas sortir. Ils ont préparé à manger à la maison tout en profitant de jouer en famille. Grignottages, vin, fromage, barbecue et jeux de société ou série télé pour certains, « bouffes » et  films pour d’autres. Bien sûr, les karaokés étaient aussi pleins à craquer hier, mais ces endroits étaient plutôt réservés à ceux qui n’avaient pas prévu de partir loin de la ville.

Et pour d’autres, la Pentecôte est un jour comme tous les autres. Pas de fête, selon quelques témoignages, les raisons en sont multiples. « Nous n’avons pas fêté la Pentecôte tout simplement parce qu’on n’a pas les moyens d’en organiser une. C’est une journée comme les autres, dimanche comme aujourd’hui. On a tout simplement donné quelques monnaies aux enfants pour qu’ils puissent aller jouer », confie une mère de famille. Tandis qu’une autre avance que c’est plutôt une stratégie. « Nous économisons en prévision de la Fête nationale. C’est en quelque sorte notre stratégie. Pas de fête, on s’est juste contenté de faire un bon repas, mais rien de plus. Nous devons nous préparer pour les 25 et 26 juin qui arrivent dans quelques jours car nous n’aurons pas les moyens financiers d’organiser une double fête », explique une autre mère de famille.

Quoi qu’il en  soit, même si aucune fête n’est réalisée à la maison, les fêtes comme celles-ci sont une occasion pour les gens de sortir leurs plus beaux habits et de sortir pour se balader un peu partout, même sans argent. C’est surtout le cas pour les habitants des bas-quartiers. D’ailleurs, la définition d’une fête pour les Malagasy est tout simplement manger différement. Rares sont ceux qui ont organisé des fêtes avec de gros matériels de sonorisation « hi-fi » pour danser.

T.A.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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