Publié dans Société

Entrée et sortie à Madagascar - Les bagages interdits et autorisés

Publié le dimanche, 07 juillet 2019

Voyager n'est pas chose facile, que ce soit pour les Malagasy vivant à l'étranger voulant se rendre à Madagascar ou vice-versa - et ce, peu importe le type du voyage : long séjour ou court séjour. En effet, parmi les difficultés qui se posent, à part bien sûr l'obtention du visa, figurent les bagages. Les passagers ne savent pas exactement, voire ignorent les choses qu'on peut emmener ou non, de même que leur poids. Parce que pour les Malagasy, retourner dans le pays est une occasion pour emmener des « cadeaux » et divers articles pour la famille, les proches… les « voan-dalana » comme on l'appelle.

Parfois, il s'agit de chaussures, vêtements ou d'appareils électroniques. Pour ceux qui veulent se rendre à l'étranger, il est important pour les Malagasy d'emmener quelques nourritures de base comme du riz, du « ravitoto » et bien d'autres encore. Ainsi, beaucoup rencontrent un problème pour faire leur valise puisqu'ils ne savent exactement pas le poids de la nourriture ou le nombre d'effets personnels qu'ils peuvent emporter. Justement, ils ne peuvent pas éviter les fouilles une fois arrivés à l'aéroport. Leurs bagages sont fouillés et sont même taxés par les agents de la Police de la douane.

Sortie

Le ministère de l'Economie et des Finances a ainsi voulu apporter des précisions, notamment sur les bagages des voyageurs ainsi que les articles autorisés par passager en franchise de droit de taxe. En effet, il est possible pour chaque passager d'emmener des devises supérieures ou égales à 7 500 euros avec une attestation d'achat de devises, de l'or avec une autorisation délivrée par l'Agence nationale de l'or (ANOR), des pierres précieuses avec l'autorisation du service des mines. Chaque passager a également le droit d'emporter 9 kg de riz, 2 kg de vanille, 1 kg d'oignons, du poivre et du girofle ainsi que 5 kg de viandes, de poissons et de fruits de mer… avec un certificat délivré par service phytosanitaire et vétérinaire. Avec l'autorisation du ministère de l'Environnement et du Développement durable, il serait aussi possible d'emmener des ouvrages en bois travaillé, des bijoux poinçonnés dont 1kg pour les touristes et 250g pour les résidents. Pour les végétaux et denrées alimentaires, un certificat phytosanitaire délivré par la Direction de la protection des végétaux est nécessaire. Concernant les armes et minutions, une autorisation du ministère de la Sécurité publique et celle délivrée par le ministère de la Défense nationale sont indispensables. Le communiqué a affirmé que les articles en dehors de la liste ou en quantité supérieure à celle admise en franchise sont soumis à des taxes.

Arrivée

Pour ceux qui viennent de l'étranger et arrivent à Madagascar, le ministère a également affiché les listes des articles autorisés par passager en franchise de droit de taxe. On cite entre autres les instruments de musique portatifs, un appareil médical portatif et le fauteuil roulant, tout comme le dialyse portatif et consommables. Chaque voyageur a également droit d'avoir dans ses bagages 2 parfums et 2 eaux de toilette, 200 unités de cigarettes, 50 unités de cigares ou 250 g de tabac à fumer, 2 litres par passeport de boisson alcoolisée, 250g de bijoux poinçonnés et 250g de fantaisie, 400 000 ariary libellés en monnaie locale. Concernant les appareils électroniques, 1 laptot, 1 téléphone et 1 tablette sont autorisés. Des vêtements et 6 paires de chaussures fermées, 1 caméra portative, 1 radio, 1 autre appareil de photographie pour usage non professionnel sont également dans la liste. Pour les non-résidents, sont autorisés les médicaments à usage personnel, végétaux et denrées alimentaires, animaux domestiques, équipements sportifs et matériels professionnels,  1 téléphone, 1 drone, 1 appareil émetteur et récepteur talkie-walkie, armes et minutions ainsi que des devises supérieures ou égales à 7 500 euros, mais nécessitant des certificats et autorisations ainsi que des justifications d'origine. Effectivement, les produits stupéfiants et les ouvrages à caractères pornographiques sont interdits et leur trafic est passible d'une peine d'emprisonnement.

En tout cas, il faut noter que plusieurs commentaires négatifs ont été postés sur le réseau social Facebook par les utilisateurs. Les mécontentements se trouvent surtout par rapport au nombre et les genres d'objets qu'on peut apporter. Certains se plaignent également parce qu'ils ne pourront plus apporter autant de cadeaux pour leurs proches et familles. Il faut savoir qu'un bagage est fait pour les affaires personnelles et non pas commerciales. Ainsi, le poids des bagages auquel on a droit est aussi à reconsidérer car tous les passagers n'auront pas les moyens de payer les frais de douane.

T.A.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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