Publié dans Société

Plan sectoriel de l’éducation - L’examen du CEPE finalement maintenu

Publié le jeudi, 11 juillet 2019

Un ouf de soulagement pour la plupart des parents. Ces derniers se sont montrés réticents quant à la suppression de l’examen du CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires), prévue dans le cadre de la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation (PSE). « L’examen officiel du CEPE sera maintenu, malgré la mise en œuvre du PSE », souligne le Pr Félicitée Rejo- Fienena, ministre par intérim de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (MENETFP). C’était hier au Carlton Anosy, en marge de l’ouverture de la revue sectorielle conjointe du démarrage du PSE.

Cette décision ravit non seulement les parents d’élèves mais aussi les enseignants. « Ma fille pourra finalement passer son premier examen officiel l’année prochaine. Nous étions angoissés à l’idée de la  suppression du CEPE avancée ces dernières années, une décision qui pourrait impacter sur sa motivation et notre fierté. Heureusement que le Gouvernement actuel a su éviter le pire », se soulage Minosoa R., mère de famille résidant à Bemasoandro Itaosy.

Rappelons qu’au début, la suppression du CEPE aurait dû se faire depuis l’année scolaire 2017-2018, si l’on tient compte des informations évoquées durant les consultations régionales et nationales dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, en 2016. Ce premier examen officiel a pu encore se faire en 2018 et cette année 2019, avec l’ajournement de son annulation prévu à partir de 2020. Mais au final, le CEPE est maintenu.

Vers la mise en œuvre de l’ancien calendrier scolaire ?

Outre la suppression du CEPE, le basculement du calendrier scolaire est un sujet de polémique dans la mise en œuvre du PSE. En fait, l’objectif était d’arriver à ce que l’année scolaire se fasse entre mars et décembre. Pour ce faire, la rentrée scolaire a débuté en octobre en 2017 puis en novembre en 2018 pour s’achever respectivement en juillet et août.

Les examens officiels se déroulent en juillet, aout et septembre. Ces derniers temps, les parents d’élèves et enseignants ont exprimé leurs mécontentements, notamment sur les réseaux sociaux, en critiquant ce calendrier scolaire. Selon les critiques, celui-ci est à la fois trop long et inadéquat au contexte actuel, en dehors de la dégradation des résultats scolaires. Ils ont même demandé le retour de l’ancien calendrier scolaire, appliqué depuis des années avant le PSE. « Le Gouvernement n’accepte pas le fait que les grandes vacances se tiennent durant la saison des pluies. Aussi, le cycle de 9 ans sera maintenu », avance le ministre de tutelle. Toutefois, la mise en œuvre de l’ancien calendrier scolaire sera débattue durant les 3 jours d’atelier à Anosy.

« Depuis le début de la mise en œuvre du PSE, les écoles catholiques n’étaient pas enthousiastes à l’idée d’un changement de l’année scolaire. Nous avons lutté et espérons que le calendrier scolaire reviendra à la normale, après cette revue », s’exprime le Père Guy Noel Andrianantoanianina, de la DIDEC (Direction diocésaine des écoles catholiques) d’Antananarivo.

Pour information, les 3 jours de rencontre à Anosy voient la participation de divers acteurs de l’éducation, depuis le préscolaire jusqu’à l’enseignement supérieur en passant par le primaire et le secondaire. Les membres de la société civile ainsi que les représentants des partenaires techniques et financiers y sont aussi présents. Le but étant d’évaluer les 2 premières années de mise en œuvre du PSE, y compris les réalisations, les failles et les perspectives…

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Consultation boudée
    La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI. Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une…

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