Publié dans Société

Concours de start-up « Tosik’Art » - Les jeunes talents encouragés à l’entreprenariat culturel

Publié le vendredi, 02 août 2019

Une grande première. Les professionnels de l’art et de la culture disposent désormais d’une occasion de mettre en valeur leurs talents, créativité et savoir- faire. Un concours de start-up national baptisé « Tosik’Art » (pousser l’art) vient d’être lancé hier au Café de la Gare Soarano. Il s’agit d’un concours national qui vise à identifier, accompagner et primer les meilleurs projets de création ou de développement d’entreprise dans l’industrie culturelle. « Il y a une double facette de l’art, celle culturelle et celle économique. Celle-ci est pourtant moins visible alors qu’elle crée des emplois, des revenus et des compétences », avance Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture (MCC). « Tosik’Art » ambitionne de mettre en avant le volet économique de la culture, en donnant de la visibilité aux meilleurs projets culturels porteurs et bancables. Le concours veut aussi encourager les initiatives de création d’entreprise dans l’industrie culturelle. Depuis longtemps, les artistes et entrepreneurs culturels n’étaient pas toujours considérés ni pris en compte. L’idée de « Tosik’Art » est de leur donner un coup de pouce et leur apporter l’aide qu’il faut, que ce soit au niveau financier, juridique ou entrepreneurial. L’objectif du ministère étant que tous les artistes puissent vivre de leur art et de leur passion. Au final, l’on va miser sur l’industrie culturelle comme levier de développement, ainsi que le font certains pays émergents ces 2 dernières décennies, à l’exemple de la Chine et du Brésil.


Cinq meilleurs projets primés
« Tosik’Art » s’ouvre à des personnes âgées entre 21 et 45 ans, de nationalité malagasy, ou encore un groupe ayant des idées novatrices pour le développement d’un ou de plusieurs industries culturelles et créatives. Une candidature ne peut toutefois présenter qu’un seul projet dans tous les domaines de l’art, comme la musique, la danse, l’art plastique, la photographie, les livres, la mode et stylisme, les jeux vidéo, le cinéma, etc. La soumission de projets se fera du 5 août au 13 septembre dans les 22 régions de l’île. Les intéressés peuvent télécharger le formulaire de candidature sur le site web et page Facebook du MCC ou encore celle « Tosik’Art », ou encore le récupérer à la Bibliothèque nationale Anosy et les directions régionales de la Communication et de la Culture. Les 20 meilleurs projets seront ensuite sélectionnés du 16 au 20 septembre, avant leur proclamation le 21 septembre. Les porteurs de projets bénéficieront de 2 semaines de formation et coaching, du 30 septembre au 11 octobre. Le pitch final et la proclamation des résultats se dérouleront du 11 et 12 octobre, avec la cérémonie de remise de prix aux 5 meilleurs projets. Le premier projet primé recevra 20 millions d’ariary, le 2e 15 millions ariary, le 3e 10 millions d’ariary tandis que les 4e  et 5e   auront respectivement 5 millions et 2,5 millions d’ariary. A cela s’ajoute un an de suivi et d’accompagnement des lauréats. Pour information, « Tosik’Art » n’a pas eu de budget spécifique à la base, mais les partenaires privés vont en grande partie financer les meilleurs projets sélectionnés, à en croire le ministre de tutelle. La BOA constitue le partenaire privilégié du concours, mais le projet présidentiel « Fihariana » et le Centre d’excellence en entrepreneuriat de l’ISCAM contribuent également à la mise en œuvre du concours.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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