Publié dans Société

Institut supérieur privé - Frais d’études d’abord, niveau des étudiants après !

Publié le dimanche, 25 août 2019

Grogne des entreprises. La majorité des étudiants issus des universités et instituts supérieurs privés effectuent des stages d’observation, d’imprégnation ou d’embauche dans des entreprises, à partir de la 1ère année jusqu’en 4è ou 5è année, selon les objectifs fixés. Pourtant, le niveau de ces étudiants stagiaires laisse à désirer, voire au plus faible, si l’on tient compte des feedbacks des responsables. « Une étudiante de 3è année en communication a récemment fait un stage d’imprégnation au sein de notre rédaction. Au début, elle a pu suivre le rythme côté intégration et relations humaines mais côté technique, notamment dans la rédaction, son travail est vraiment décevant. C’est incroyable de constater qu’une étudiante en 3è année, en quête de son Licence, ne sait pas conjuguer les verbes. Sa rédaction est catastrophique, avec des phrases insensées et aucun accord », se désole un responsable auprès d’une entreprise de presse à Antananarivo. Ce cas n’est pas isolé puisque d’autres professionnels se plaignent dès l’entretien des stagiaires. « A part les diverses fautes d’orthographe dans les CV et lettres de motivation, les stagiaires ne savent même pas que faire avant et pendant les entretiens. Ils n’hésitent pas à poser des questions aux responsables, par exemple sur le contenu d’une lettre de motivation, ce qu’est un « portfolio » , nous confie un responsable des ressources humaines auprès d’une grande organisation.


 Aucune prise en compte
 « Il n’y a aucun redoublement au sein de notre université. Ceux qui arrivent à payer régulièrement leurs frais d’études passent en classe supérieure, même avec des notes en dessous de la moyenne. D’autres arrivent à décrocher leurs diplômes de Licence en 2 ans, soit 4 semestres au lieu de 6 », nous confie Mirana R., étudiante en 2è année auprès d’une université privée de la Capitale. Apparemment, les frais d’études priment sur le niveau des étudiants. Cette situation pourrait s’expliquer par le laxisme des autorités compétentes, lesquelles limitent les descentes inopinées auprès des établissements. Normalement, ces visites devraient se faire régulièrement, pour savoir si les responsables de l’établissement respectent les contenus de l’habilitation. L’on tend à déduire que ces instituts supérieurs privilégiant les frais d’études sans tenir compte du niveau de leurs étudiants ne sont pas habilités. L’habilitation tient compte, notons-le, à la fois des infrastructures, du corps professoral et du programme académique proposé.
A titre de rappel, le cas d’une école supérieure sise à Ampandrana a récemment créé la polémique sur Facebook. Celle-ci n’a délivré aucun diplôme à ses étudiants depuis 2016, bien qu’elle ait poursuivie la formation et la soutenance des mémoires de fin d’études. Autant de faits improbables qui nécessitent les descentes des autorités ministérielles concernées…
P.R.

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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