Publié dans Société

Paiement par carte bancaire - Une majoration illégale fixée

Publié le dimanche, 25 août 2019

« Hier, nous avons dîné au restaurant. Au moment de payer la note, le serveur nous a notifié que l'établissement n'acceptait plus les chèques en indiquant un panneau sur le mur. N'ayant pas assez de cash, on nous a conseillé de payer par carte bancaire. Et c'est à ce moment qu'est venue la surprise, puisque l'établissement appliquait une majoration de 5 % sur la totalité de l'addition pour compenser le coût d'utilisation de la carte Visa ». Face à de tel témoignage publié la semaine dernière sur le réseau social, les personnes utilisant la carte bancaire pour des opérations sont en révolte. Ils affirment que cette application de majoration ne suit pas la règle imposée par Visa elle-même. « C’est aux commerçants de supporter les frais y afférents et ils peuvent fixer un plancher d'addition pouvant être payée par carte si cela leur permet de récupérer la charge sur le volume. Et la commission n'est surtout pas de 5 %. Aucune banque locale ne l'applique. C'est à eux de payer les frais d'utilisation du terminal de paiement électronique (TPE) puisqu'ils proposent ce service, et le client n'a pas à payer de frais supplémentaires en cas de paiement par carte », martèlent les utilisateurs sur Facebook. 

Pour les économistes, il s’agit bien d’un vol et de l’arnaque. « Ce sont les frais bancaires de l’établissement qu’ils font payer à leurs clients. Or, la proposition du service de paiement à la carte a été leur propre décision », confirme l’un des leurs. A vrai dire, poursuit-il, ce sont notamment les établissements fonctionnant avec des espèces qui emploient cette méthode, contrairement aux grandes entreprises détenant de chiffre d’affaires élevé. En effet, de nombreux grands établissements acceptent les cartes bancaires sans aucun frais supplémentaire. « Nous nous sommes déjà engagés auprès des banques pour supporter les frais d'utilisation du TPE puisque nous proposons ce service », ont-ils avancé. « Cette pratique n'est pas légale et elle n'est régie à aucune loi. Normalement, ils ne doivent pas prendre des frais supplémentaires. Faire payer le service par les clients ne doit pas se faire. Ce que les établissements font en général se porte sur la fixation d’un seuil de montant. Certes, il existe des commissions perçues pour chaque opération, mais les établissements sont libres d'accepter ou pas les paiements par carte bancaire, comme tous les autres moyens de paiement », explique un responsable auprès d’une banque
opérant à Madagascar.

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Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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