Publié dans Société

Expulsions de Malagasy aux Comores - Une enquête en cours…

Publié le mercredi, 04 septembre 2019
Expulsions de Malagasy aux Comores - Une enquête en cours… Photo d'illustration prise sur Inertet

Un sujet polémique sur la toile, ces derniers jours. Une vingtaine de ressortissants malagasy ont récemment été expulsés des Comores à cause de leur situation irrégulière. D’autres versions ont toutefois été véhiculées sur les réseaux sociaux, en avançant que ces Malagasy s’y seraient rendus pour les vacances. Mais une fois sur place, leurs papiers auraient été confisqués avant qu’ils seraient enfermés dans un endroit pendant des heures, sans explication. Informé sur ce refoulement, le ministère des Affaires étrangères (MAE) vient d’informer, à travers un communiqué en date d’hier, qu’une enquête est actuellement en cours en collaboration avec les autorités comoriennes. Ceci dans le but d’établir la véracité des faits. « Il ressort des échanges avec les autorités comoriennes qu’une partie des ressortissants malagasy concernés par ces mesures a été refoulée, faute de visa. Par ailleurs, d’autres personnes sont effectivement détentrices de visa mais ne disposent pas d’un titre de voyage pour leur retour. En effet, l’existence de ce titre de voyage est requise pour tout voyage de court séjour à l’étranger. Après consultation entre les deux pays, les enquêtes continuent tant aux Comores qu’à Madagascar afin d’éclaircir la situation et assurer le respect des réglementations en vigueur en cas d’expulsion », communique le MAE.
 

« Allégations fallacieuses »
 Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale chargée de la diaspora a tenu à apporter un démenti catégorique. Ce département qualifie même d’« allégations fallacieuses » les faits relayés sur certains sites « peu crédibles », toujours selon ses dires, faisant état d’une traque des ressortissants malagasy aux Comores. « Le ministère tient à réaffirmer son profond et indéfectible attachement à la liberté de circulation dans un cadre légal et règlementaire entre les deux pays… La récente rencontre du ministre comorien des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, avec son homologue malagasy, Naina Andriantsitohaina, en marge des travaux de la TICAD 7 au Japon, témoigne de la détermination commune à franchir un nouveau palier dans les relations entre les 2 pays. La tenue en octobre prochain de la Commission mixte Comores-Madagascar permettra d’approfondir ces discussions et d’aborder de nombreux sujets d’intérêts communs, notamment l’allègement des conditions de séjour de nos ressortissants respectifs… », informe le ministère comorien, dans son communiqué de presse en date de mardi dernier. Quoi qu’il en soit, l’on attend les résultats de l’enquête…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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