Publié dans Société

Assassinat d’une octogénaire à Ambodiafontsy - Le domestique comme principal suspect

Publié le vendredi, 13 septembre 2019

Mercredi soir, une mère de famille de 80 ans fut assassinée chez elle à Ambodiafontsy, dans la Commune d’Ampitatafika. Elle avait été étranglée avec son propre foulard. Actuellement, le soupçon pèse sur le jeune domestique de 20 ans. Sa fuite nourrit cette suspicion sur sa personne, selon un membre de la famille de la victime. D’autant plus que la clé de la porte d’entrée principale de la maison, a disparu en même temps que lui. La trop grande brièveté de la période où il a travaillé chez ses employeurs, alimente également leur méfiance. En effet, il a à peine travaillé quinze jours chez cette famille, et voilà qu’il a pris la fuite après le constat de décès de cette dame. « Tous les gestes et comportements du jeune homme l’ont trahis. En présence du couple, il feint toujours de se montrer docile et très travailleur. Mais lorsqu’il est seul avec la dame âgée, il s’était souvent montré insolent voire menaçant. Parfois, il s’est disputé avec la victime », explique notre interlocuteur. Il n’existe aucune pièce d’identité susceptible de le retrouver. Il fut embauché par l’entremise d’un « mpanera » à Antsirabe où la victime habitait de temps en temps. Seul le numéro de téléphone de cet intermédiaire, est l’élément permettant de remonter la piste du fugitif. L’appartement qui est situé à l’étage où loge l’octogénaire, avait été mis sens dessus-dessous. On dirait comme on l’avait fouillé fébrilement dans l’objectif de trouver un quelconque objet de convoitise. La disparition d’une somme de 100 000 ariary, d’un poste radio ainsi que d’autres objets, avait été signalée.

Pour le moment, nul n’est en mesure de connaître le scénario exact du crime. Le seul renseignement qui a filtré de cette affaire, c’est l’étonnement des enfants de la victime de ne pas la voir se manifester comme à ses habitudes à leur retour du travail, vers 19h. « Généralement, c’est le domestique qui accourait ouvrir le portail quand la voiture des époux pointe devant la propriété. Ce mercredi soir-là, personne de l’intérieur n’est venu leur ouvrir ce portail après le klaxon », commente notre source. Il a alors fallu utiliser une échelle pour se frayer un passage à travers une fenêtre de l’appartement de la victime. Et à l’intérieur, ses enfants l’ont trouvée gisant inerte sur le parquet. A en voir de plus près, elle a été étranglée. Sa langue était sortie et son foulard est encore fixé solidement sur le cou. Bien qu’il existe cette zone d’ombre, notre interlocuteur ne cache pas non plus que ce triste évènement avait un lien avec l’ancien domestique, un homme de 22 ans. « Ce dernier avait aussi l’habitude de se disputer avec la victime. Un jour, il avait même menacé de la tuer », déclare-t-il. On ne sait donc si les deux employés seraient de connivence ou non. Seuls les enquêteurs pourront confirmer le fondement de l’hypothèse.
F. Roland

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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