Publié dans Société

Faux billets de banque 7 accusés condamnés à 8 ans de travaux forcés

Publié le mercredi, 02 octobre 2019

Les 12 personnes incriminées au cours de l’année dernière pour usage de faux billets de banque et d’association de malfaiteurs, ont été jugées au Pôle anti-corruption (PAC), hier. Arrêtées en octobre 2018, respectivement à Anosy et à Ankazomanga, ces individus sont accusés d’avoir voulu échanger 16 792 fausses coupures de 10 000 ariary, soit 165,12 millions d’ariary à la Banque centrale. C’est cette entité qui se constitue en partie civile et demanderesse. Les débats à l’audience étaient particulièrement longs.
Dans le box des accusés figurent, entre autres un assistant parlementaire du nom de Z., une policière nommée F., un employé d’imprimerie prénommé M., une propriétaire de cyber, J. qui est chauffeur de taxi-brousse reliant Imerintsiatosika et la Capitale,  mais aussi des intermédiaires, etc.
Tous les  accusés viennent  de la localité d’Imerintsiatosika, et ils ont nié les accusations jusqu’au bout. Bien que les magistrats les aient confondus et piégés à plusieurs reprises par leurs propres arguments, les principaux accusés ont maintenu leurs versions, pourtant versatiles.
Le juge leur reproche de mentir et ne pas reconnaître immédiatement que les deux colis, des paquets rectangulaires scotchés et de format A4, et qu’ils ont pris livraison d’une imprimerie à Ankazomanga à l’époque, sont des photocopies de la version recto de plusieurs billets de 10 000 ariary, sortis en 2003. Un mensonge, selon la présidente de la Cour, puisque les trois principaux accusés dont l’employé d’imprimerie, le chauffeur de taxi-brousse, et  l’intermédiaire, ont essayé de faire croire que les colis renfermaient des pièces détachées et non ces photocopies en papier A4 côté recto de ces billets de banque.

 Tous se renvoient la balle
 Tout au long des débats, on a vu que tous se sont répartis les tâches. Globalement, c’est  l’assistant parlementaire qui aurait tout planifié de A à Z. Il a usé de ses relations dans les coulisses de la BC. C’est lui qui a recommandé à ses amis H. et J., M., l’imprimeur d’Ankazomanga pour ses prestations. Or, ce dernier s’est défendu qu’au moment où ils l’ont contacté, la seule imprimante de l’imprimerie était en panne. Et qu’il n’y avait que des photocopieuses. Comme tous ses co-accusés, M. a maintenu qu’il n’y avait que des pièces de rechange dans les deux colis que J. avait pris livraison à Ankazomanga. Dans le cas de la policière, et ce, en dépit de son démenti, elle a argué que l’assistant parlementaire lui en avait parlé, mais il l’aurait conseillé de ne pas se mêler de cette affaire. Cependant, elle a été sévèrement critiquée par le juge de ne pas avoir informé les autorités sur les agissements de ses co-accusés. « Vous êtes de la Police,  et de surcroît, une femme et vous avez accepté de se rendre à l’invitation d’un inconnu au bazar du quartier à Mahamasina où les gendarmes vous ont arrêtée en même temps que votre interlocuteur ».
Cet inconnu, autre maillon de la chaîne, se prénomme R. Ce à quoi, l’accusée a répondu que ce dernier l’avait appelée par téléphone pour l’inviter à venir au Bazar sous prétexte qu’il avait besoin d’elle pour une affaire urgente. « Je n’ai jamais vu ce R. que lorsque les gendarmes étaient venus nous arrêter. Je n’ai jamais songé que R. a été impliqué dans cette affaire », explique la policière. Notons qu’elle a affirmé avoir été informée par M., une amie à elle sur la volonté de ses co-accusés à échanger ces faux billets à la banque centrale. De plus, J., le conducteur de taxi-brousse a parlé aussi de l’affaire avec elle. Notons que ses acolytes ont confié à ce chauffeur le transport des colis, c’est-à-dire les photocopies des billets de 10 000 ariary depuis la Capitale à Soavinandriana où elles devraient être imprimées. « Je n’ai accordé aucune importance à cette affaire et je ne trouvais pas l’intérêt de m’y mêler », a-t-elle déclaré.     A l’issue des délibérations, 7 accusés ont été condamnés à 8 ans de travaux forcés assortis d’une amende de 65 millions d’ariary. 5 ont été relaxés par la cour.
Franck R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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