Publié dans Société

Désorganisation du baccalauréat 2019 - La ministre de l'Enseignement supérieur accuse et s'excuse

Publié le vendredi, 04 octobre 2019

Le directeur des examens nationaux pointé du doigt. Lors d'un point de presse hier dans son bureau, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) sous l'égide de la Professeure Blanche Nirina Richard, a donné des explications sur la désorganisation du baccalauréat et a fait des révélations. Sans hésiter, la ministre a désigné le premier responsable, en l'occurrence le directeur des examens nationaux et qui n'est autre que  le premier responsable de l'Office du baccalauréat à Ankatso.

« Ce responsable désigné par le président de l'université va être enquêté sur l'heure.  Faisant suite à notre recherche, des décisions qu'il a prises ont déstabilisé toute la nouvelle organisation mise en place après la sortie des sujets de garde. Des recommandations ont été envoyées et il n'a pas tenu à les suivre, d'où le retard de l'arrivée des sujets et le report des épreuves », souligne le numéro 1 du MESUPRES. D'après ses propos, cet examen s'est bien déroulé dans  l'ensemble du pays, particulièrement pour l'enseignement général. Et même si le ministère de tutelle a pris la responsabilité de remplacer les sujets concernés par les fuites, poursuit-elle, il a fallu qu'un responsable désobéisse aux programmes établis.

Une excuse publique

Etant parent d'élève, enseignante-chercheure, citoyenne malagasy, la ministre de l'Enseignement supérieur  et de la Recherche scientifique ressent de l'inquiétude face à de telle perturbation. « Jamais les épreuves du baccalauréat à Madagascar n'ont connu autant de tumultes, a-t-elle lancé. J'adresse ainsi, au nom du ministère que je dirige et de toute son équipe, toutes nos excuses à l'endroit des candidats et des parents d'élèves pour ce désordre ». Elle a également insisté sur sa volonté à honorer son poste. « Je me suis engagée à assurer le bon déroulement du baccalauréat et actuellement, je relève le défi de garantir la bonne tenue de la correction des feuilles de copie, loin des embrouillements », souligne la Professeure Blanche Nirina Richard.  

Toujours dans ses propos, elle a avancé que le remplacement des sujets concernés par la fuite par des sujets de garde, ainsi que la poursuite en justice des présumés responsables de cette fuite et de la déstabilisation des épreuves constituent des preuves de son engagement. Et en réponse à l'appel du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (SECES), section Antananarivo, pour l'annulation de cette session 2019, Blanche Nirina Richard a tenu de préciser qu'il n'y a aucune raison de procéder ainsi. En outre, les milliers de candidats inscrits à l'enseignement général ont fini de traiter tous les épreuves malgré les intermittences.

K.R.

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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