Publié dans Société

Gratuité de l’inscription dans les EPP - Grogne des parents et directeurs d’établissement

Publié le lundi, 28 octobre 2019

Une décision à la fois incomprise et incomplète. La gratuité de l’inscription au sein des Ecoles primaires publiques (EPP), annoncée depuis quelques années, a toujours suscité des mésententes et grognes. Mais la situation s’est empirée cette année, avec les grèves observées dans certains établissements depuis la semaine dernière. C’était le cas aux EPP Manjakaray et Andraisoro ou encore à Ambatolampy Tsimahafotsy, où la décision ministérielle a entraîné diverses incompréhensions. Pour l’EPP Andraisoro, chaque parent d’élèves a dû payer des frais généraux s’élevant à 22 000 ariary, comprenant les salaires des enseignants FRAM et du gardien ainsi que du budget de fonctionnement. Pourtant, le ministre de tutelle a récemment recommandé le remboursement du droit d’inscription, variant entre 2000 et 5000 ariary par parent, pour les établissements qui ont déjà encaissé les frais généraux. Autrement dit, les cotisations des parents restent valables malgré la gratuité de l’inscription. Pourtant, les parents ont pensé qu’ils ne devront plus rien payer et ont réclamé la totalité de la somme déjà versée. Des directeurs d’établissement s’opposent, quant à eux, aux remboursements en avançant que cela nuirait au fonctionnement des EPP.

Aucune mesure  d’accompagnement ?

Le droit d’inscription est destiné notamment pour le fonctionnement des EPP, dont l’achat des craies, papiers et autres fournitures de bureau. Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et professionnelle n’a adopté aucune mesure d’accompagnement, notamment en cette rentrée scolaire. « La Caisse école pourrait assurer le budget de fonctionnement de l’établissement, quoique son déblocage tarde. En plus, il s’agit d’un montant symbolique, ne pouvant couvrir qu’une partie des besoins de l’école », constate une directrice d’établissement, voulant garder son anonymat par peur d’éventuelles répressions. Avec la gratuité du droit d’inscription, des enseignants paient de leurs propres moyens les craies et éponges faute de budget. De plus, certains établissements disposent de cantines scolaires, de dentisterie ou autres branches nécessitant plus de fonds. Outre l’absence de mesures d’accompagnement de cette décision, l’on constate une défaillance au niveau de la communication au sein du ministère de tutelle, ce qui favorise les incompréhensions.
A noter que, malgré les mésententes et manifestations, la rentrée des classes s’est tenue depuis hier pour la majorité des écoles publiques et certains établissements privés. L’année scolaire 2019- 2020, repartie en 3 trimestres, prendra fin le 30 juin 2020. Le premier trimestre s’achèvera le 20 décembre prochain…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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