Publié dans Société

Route menant vers l’université d’Antananarivo - Les infrastructures informelles pullulent !

Publié le dimanche, 03 novembre 2019

Le bordel règne jour et nuit. La route menant vers l’université d’Antananarivo est actuellement devenue un endroit florissant pour les marchands mais angoissant pour les riverains. Cette situation pourrait s’expliquer par le pullulement des infrastructures informelles sur place, depuis Ambohitradala Ampasanimalo jusqu’à Avaratr’Ankatso, en passant par le terminus des « taxi-be » reliant l’université et les autres quartiers d’Antananarivo. « Les marchands n’hésitent même pas à construire des magasins ou box devant les portails des riverains, dont les constructions ont obtenu des permis en bonne et due forme émanant de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Actuellement, ce sont les résidents ou locataires des infrastructures formelles qui sont contraints de demander l’accès pour rentrer ou sortir de chez eux. Aussi, les vacarmes matinaux et nocturnes n’en finissent plus », se plaint l’un des propriétaires, voulant garder son anonymat. De plus, des marchands informels occupent également les rues et trottoirs, au détriment des piétons, y compris les étudiants de l’université. « L’on ne sait plus où mettre les pieds, tellement les marchands sont envahissants », se désole Vola R., étudiante en gestion.

Impuissance des autorités

« Nous en avons déjà parlé avec les responsables des Fokontany, mais apparemment  ils ne peuvent faire grand-chose. De plus, la CUA semble impuissante face à l’invasion des marchands informels et des constructions illicites. D’ailleurs, les responsables municipaux pourraient être derrière cette situation, comme le cas au centre-ville où les bords des rues inondent de box vendus ou loués aux marchands », rapporte un propriétaire de bâtiment, dont l’issue reste bloquée par les commerçants et leurs infrastructures. D’un autre côté, les occupants informels n’hésitent pas à uriner et à déféquer partout, sans tenir compte de l’hygiène et l’assainissement. Le devant du grand portail de l’université est même devenu un « coin à excréments », dégageant une odeur pestilentielle. Pourtant, le WC public d’Ankatso est installé à quelques mètres de là, mais en vain.
Auparavant, la route menant vers l’université d’Antananarivo faisait partie de celles les plus paisibles et accessibles de la Capitale. Ceci jusqu’à ce que les marchands et les constructions illicites y gagnent de l’ampleur, comme le cas à Anosy jusqu’à Ankadimbahoaka en passant par le camp Ratsimandrava. La mauvaise gouvernance constatée au sein de la CUA, ces dernières années, n’a fait qu’aggraver les choses. Dans tous les cas, les riverains d’Ambohitradala Ampasanimalo, Ankatso et Avaratr’Ankatso lancent un appel de détresse aux autorités compétentes, notamment à cette veille des élections communales, afin de remédier et mettre fin à leur calvaire quotidien …
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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