Publié dans Société

Kidnapping du DG d’Ocean Trade - 3 ans de prison ferme pour les auteurs

Publié le vendredi, 15 novembre 2019

En juin 2018, Mustapha Hiridjee, le patron de la société Ocean Trade (O.T.), avait été enlevé à un endroit de la nouvelle route de Tsarasaotra. Jeudi dernier, les 12 personnes incriminées dans l’affaire ont comparu devant la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption au 67ha. A l’issue de débats houleux, le juge a sorti son verdict : 5 d’entre elles ont été condamnées à une peine d’emprisonnement de 3 ans chacune. Parmi les concernés, un ex-chef Fokontany de la Commune d’Ambatolampy Tsimahafotsy, un agent pénitencier basé à Ambatondrazaka, mais aussi un mécanicien.

Pour le reste de la bande, la Cour criminelle l’a simplement relâché,  au bénéfice du doute. Un mineur figure également dans cette liste des personnes libérées. Démarcheur de pierres précieuses officiant à Anosizato, l’adolescent avait eu le malheur d’accompagner les autres  à chacun de leur déplacement. Il était impliqué dans cette affaire pour le fait que son père, un paraplégique, possédait les numéros de téléphone de tous les auteurs directs du forfait. Et fait curieux : tous les accusés viennent de la ville d’Ambatondrazaka.

Dans le box des accusés, les principaux individus incriminés ont beau nié l’accusation jusqu’au bout. Or, les débats à l’audience révèlent qu’au moment de leurs arrestations à Andravoahangy l’année dernière, la Police a trouvé sur eux des armes à feu de différents calibres. Dans la liste : un fusil de manufacture locale, mais aussi des Kalachnikov. A Andravoahangy, ces bandits s’apprêtaient à nouveau à commettre un autre sale coup lorsque la Police les a interpellés. Ils ont ainsi raté leur cible : le propriétaire de la société DISCOI. Rien qu’avec toutes ces armes, des preuves matérielles de leurs actes, ces malfaiteurs n’ont plus trouvé quoi dire pour tenter vainement encore de répondre aux questions pièges du juge.

De plus, ils n’ont plus trouvé aucun argument pour contester un détail soulevé par la présidente de la Cour dans les faits et à propos de leurs agissements. A Ambatondrazaka, ils s’étaient scindés en groupes, et se sont contactés par téléphone. C’est de cette façon qu’ils se sont ainsi donné des instructions à suivre dans la réalisation de leur plan pour enlever le DG d’Ocean Trade. D’ailleurs, dans l’acte d’accusation, on a pu bien lire que les deux groupes, qui ont voyagé en différents taxis-brousse, ont débarqué dans la même journée et presque à la même heure à Antananarivo.

Notons que la victime a affirmé s’être souvenue du déroulement de son kidnapping. Ses ravisseurs l’ont transférée plusieurs fois dans des voitures jusqu’à l’arrivée dans leur planque, située en dehors du centre-ville. Bien qu’ils lui aient bandé les yeux, M. Hiridjee était certain qu’on l’avait séquestré à Ivato. Les fréquents bruits de moteur d’avion entendus, semblent le confirmer. Pour l’otage, c’était 5 jours de véritable cauchemar et de désespoir. Finalement, les bandits l’ont relâché après que la famille du patron d’Ocean Trade a payé une forte rançon, laquelle s’éleverait à quelques milliards d’ariary selon l’information.

Enlevé le lundi 11 juin 2018 aux alentours de 17 h 30 à Alarobia, le directeur général d’O.T., qui se trouvait dans sa voiture, a été kidnappé par 7 hommes armés qui ont ensuite pris la nouvelle route Tsarasaotra - Ivato qui avait pourtant été fermée à la circulation au moment des faits. Depuis, un appel à témoins a été lancé par la famille du kidnappé qui devait même promettre une « très forte récompense garantie pour tout renseignement important ».

Franck R.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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