Publié dans Société

Lutte contre l’apatridie - Des milliers de certificats de nationalité délivrés

Publié le mercredi, 18 décembre 2019

Des résultats concrets de la réforme du Code de la nationalité. La nouvelle loi n° 2016/038 du 25 janvier 2017 stipule qu’il est reconnu comme étant malagasy l’enfant né d’un père et/ou d’une mère malagasy. Désormais, les femmes malagasy épousant des étrangers peuvent offrir à leurs enfants leur nationalité. Suite à cette réforme, Madagascar est sorti de la « tristement célèbre liste des 27 pays » du monde où la loi sur la nationalité contient encore des dispositions discriminatoires envers les femmes.

En quelques années de mise en œuvre, plus de 2 700 certificats de nationalité malagasy ont été délivrés en faveur des enfants concernés, grâce au nouveau Code. Sharmine et son frère benjamin font partie des bénéficiaires depuis cette année. « Nés d’un père métisse arabe et d’une mère malagasy, nous avons lutté depuis des années pour obtenir une nationalité malagasy. Mon frère aîné a même raté sa chance d’aller à l’étranger tandis que mon père est décédé apatride. Mais avec le soutien de Focus Development, nous sommes désormais reconnus comme étant malagasy, après avoir obtenu nos certificats de nationalité », témoigne cette jeune fille résidant à Ambatovaky, Toliara.

Un plan d’action national élaboré

Malgré cette avancée significative, la lutte continue pour des milliers d’autres apatrides, dont l’obtention de la nationalité malagasy reste un rêve. « L’absence de divers paperasses constitue un blocage pour l’obtention d’une nationalité, même si toutes les personnes nées à Madagascar sont censées disposer de copies d’acte de naissance. De plus, bon nombre d’entre les apatrides s’isolent et n’osent consulter les bureaux administratifs à cause de leur situation », relate Maika Mahazaka Fandresena, de l’association Focus Development. L’élaboration du plan d’action national de plaidoyers sur l’éradication de l’apatridie, une autre étape franchie, pourrait toutefois changer les choses. La validation dudit plan d’action auprès des Parlementaires, suivie de son application, seront les prochaines étapes dans la lutte. Le plan d’action national a été élaboré avec l’association citée en sus, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le ministère de la Justice et les autres départements ministériels techniques, ainsi que les représentants des communautés, de la société civile et de la presse.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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