Publié dans Société

Arnaque - Un agent du ministère des Finances arrêté à Analakely

Publié le lundi, 13 janvier 2020

Jeudi dernier, un agent du ministère des Finances, âgé de 42 ans, fut interpellé par des limiers de la Sûreté urbaine d’Antananarivo (SUT), près de l’Hôtel de ville à Analakely pour arnaque. Il fait l’objet de 5 plaintes à propos de faux recrutements de futurs fonctionnaires au sein dudit ministère. Et pour cause, le suspect a demandé 10 millions ariary par victime en vue de ces recrutements bidon. Une confrontation des dix plaignants dans l’affaire, dont la moitié d’entre eux viennent des autres Régions, a permis de découvrir le mode opératoire du suspect et de son complice, actuellement recherché.

 

Voici comment les suspects procèdent. L’un d’eux s’efforce de convaincre la victime sur son hypothétique possibilité de l’embaucher en tant que fonctionnaire au sein du ministère des Finances. Lorsque la cible mord à l’hameçon, il lui refile le numéro de téléphone d’un « autre employé » dudit ministère, son présumé collègue. Ce dernier lui donnera de plus amples informations à propos des démarches à suivre si la victime a vraiment l’intention de se faire embaucher.

Le suspect conseille ainsi son interlocuteur ou interlocutrice d’envoyer la somme nécessaire via le système de « mobile banking » M-Vola. Quant aux dossiers, il lui propose de les lui envoyer par taxi-brousse. Pendant cela, il y eut un contact permanent entre les faux agents de recrutement du ministère des Finances. Ce fut alors chose faite. Les postulants ont suivi point par point toutes les instructions.

Le 19 septembre 2019, celui qui a perçu l’argent provenant des « postulants » dupes des Régions,  leur a conseillés de rejoindre la Capitale sous prétexte qu’on va devoir les soumettre à un entretien. Or, une fois sur place, les impétrants constatent avec une désagréable surprise que « l’embaucheur » a été obstinément injoignable et que son téléphone est résolument éteint. Du coup, tous réalisent qu’ils ont été arnaqués et ont décidé d’intenter une action judiciaire.

L’enquête et la réquisition du numéro de téléphone utilisé par l’un des suspects pour contacter ses victimes, ont permis d’obtenir la traçabilité de l’utilisateur. C’était dans ces circonstances que l’employé de 42 ans du ministère des Finances, basé à Ambositra, fut repéré puis interpellé près de l’Hôtel de ville à Analakely.

Suspendu de ses fonctions depuis peu, le fonctionnaire en cause a ainsi décidé de regagner la Capitale pour commettre ces magouilles pendant que son acolyte est encore en cavale. Durant son audition à la Police, le quadragénaire a fait l’aveu. Il a reconnu avoir perçu ces sommes d’argent et les dossiers des victimes venant des autres Régions, et que tous deux se partagent l’argent, empochant chacun 5 millions d’ariary à l’issue de chaque arnaque.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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