Publié dans Société

Forcing dans un site d’exploitation de minéraux - L’ex maire de Malaimbandy emprisonné

Publié le dimanche, 09 février 2020

Vendredi dernier, K.R., l’ancien maire de la Commune rurale de Malaimbandy fut placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Morondava pour une affaire d’abus de fonction et forcing dans un site minier privé. Son procès est prévu le 9 mars prochain. Mais il n’a pas été le seul à être trempé. Son présumé co-accusé lui a emboîté le pas mais dont l’identité n’a pas été déclinée.  La victime : un opérateur économique d’origine étrangère basé dans la Région. Le plaignant a même saisi le bureau indépendant anti-corruption ou BIANCO dans le cadre  de cette affaire.

De toute façon, c’est la plainte qu’il a formulée  qui a conduit à l’arrestation du suspect par la Gendarmerie. Mais le concerné  n’a pas voulu se laisser faire et a tenté de prendre la fuite en direction du Nord. Mais à l’issue d’une véritable chasse à l’homme, les gendarmes l’ont finalement intercepté du côté de Mandoto, dans le Vakinankaratra.

Une information encore officieuse   semble pourtant  être très explicite. Elle a permis de démêler l’écheveau de l’affaire, du moins en attendant la version officielle. C’est le cas d’un témoin domicilié à Malaimbandy. Ses révélations sont susceptibles de fournir certaines explications à propos des agissements dont on incrimine l’ancien maire de la Commune rurale de Malaimbandy. De toute façon, au même témoin de demander aux Forces de l’ordre afin d’accélérer l’enquête sur cette affaire.

Cette source d’information a avancé que l’ex maire aurait envoyé deux membres des Forces, des ex body guard d’un député d’une localité du Sud dans un site de gisement privé de minéraux à Malaimbandy situé à deux jours de marche du centre-ville. Le but de la mission était clair : l’occuper à tout prix pour prouver l’autorité supposée du commanditaire, et ce, en dépit de ce scellage.  Or, une fois qu’ils sont arrivés sur place, les « émissaires » auraient constaté qu’il  leur était impossible de faire quoi que ce soit afin de tenter d’accéder dans le site d’exploitation minière. C’est que le propriétaire, un étranger selon toujours cette source, aurait scellé l’accès. Finalement, ils ont pu dynamiter l’ensemble du site. Le 20 janvier dernier, date à laquelle les faits se sont produits, et à l’issue de cette mission relevant d’une action commando, le petit groupe était malheureusement tombé entre les griffes d’une bande de dahalo, une trentaine environ selon toujours cette source. L’un des éléments des Forces de l’ordre a perdu sa vie au cours de l’escarmouche. Les assaillants s’étaient enfuis avec sa mitraillette AK47. Notre témoin local cherche donc à la fois à soulever le côté arbitraire de la mission dont le présumé commanditaire leur a confié tout en déplorant la mort de cet agent des Forces de sécurité, tout cela à cause de la volonté du suspect pour faire la mainmise sur cette carrière. Enfin,  il demande aux autorités en place d’ouvrir rapidement une enquête pour que tout soit tiré au clair.

Franck R.

 

 

 

 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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