Publié dans Société

Enfants inscrits sur les réseaux sociaux - Une centaine d'infractions en ligne enregistrées en 2019

Publié le lundi, 10 février 2020

Un nombre doublé. 109 cas d'infractions en ligne faites aux enfants (âgés de moins de 18 ans) ont été enregistrés l'année dernière, selon les chiffres rapportés par une responsable auprès de l'UNICEF Madagascar. Ces chiffres ont pourtant tourné autour de 50 en 2018, ce qui veut dire que les plaintes reçues par le service de cybercriminalité auprès de la Gendarmerie nationale et celui de la Police nationale ont nettement augmenté. « La majorité de ces cas concernent le harcèlement psychologique.

Celui-ci se manifeste sous forme de menace et d'intimidation, sans parler du piratage des comptes. De plus, la pornographie et la diffusion de matériels à caractère pornographique commencent à se faire sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook », relate Flora Rakotomahanina, du service de protection de l'enfance au sein de l'UNICEF. Pour bon nombre de prédateurs sexuels, Facebook reste l'outil le plus utilisé pour piéger un enfant jusqu'à obtenir un rapport sexuel.

Ceci d'autant plus que 6 enfants / adolescents sur 10 sont connectés à Internet, y compris Facebook, soit plus de la moitié des utilisateurs selon les statistiques de 2017.

Utilisation « précoce » dans certaines Régions

Si en général, l'âge moyen des enfants abonnés sur Internet et les réseaux sociaux varie entre 10 à 18 ans, l'on constate une utilisation précoce dans certaines régions. « Des enfants de 5 ou 6 enfants ont déjà des comptes Facebook dans la Région de SAVA. A Toamasina, des enfants âgés d'à peine 8 ans disposent de téléphones ou tablettes. Ils enseignent même à leurs grands parents les techniques d'utilisation de Facebook », informe la responsable auprès du service de la protection de l'enfance. Dans certains cas, ce sont les parents eux-mêmes qui créent des comptes Facebook pour leurs enfants, même si l'inscription devrait s'y faire seulement pour les personnes majeures. « Mon fils a son propre compte Facebook depuis l'âge de 8 ans. Je l'ai créé afin qu'il puisse rester en contact avec son père, souvent en déplacement, ainsi que ses oncles et tantes qui habitent à l'étranger. Par contre, nous lui avons imposé des conditions, dont l'interdiction de faire des publications, d'intégrer des groupes ou encore de demander ou d'accepter des inconnus en tant qu'amis. Aussi, je suis de près ses activités, notamment les réactions et commentaires », nous confie une mère de famille résidant à Mahamasina. Comme elle, des parents surveillent de près leurs enfants, notamment les mineurs, inscrits sur les réseaux sociaux. D'autres le font moins faute de maîtrise de manipulation, de temps ou d'intérêt. Dans tous les cas, les mineurs sont les plus exposés aux dangers qu'Internet et les réseaux sociaux peuvent entrainer, faute de capacité de discernement…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

 

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Editorial

  • Akamasoa, un modèle !
    Père Pedro frappe. Akamasoa impressionne. Et les pensionnaires, des anciens sans-abri, jubilent ! En proie à une admiration parfois même à un étonnement sincère, l’opinion publique reconnait à travers Akamasoa une œuvre pouvant servir d’exemple voire de modèle. Akamasoa est une association humanitaire œuvrant à Madagasikara. Fondée par Père Pedro Opeka en 1989, Akamasoa (bons amis) vise à aider les plus pauvres, des sans-abri et à leur redonner le sens de la dignité humaine. De leur situation de misère, sans travail fixe rémunéré et sans habitation et mal nourri, Akamasoa leur offre un minimum de décence.

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