Dans cette localité, 11 Fokontany sur les 25 existants sont encore des foyers pesteux. 8 d’entre eux n’ont signalé aucun cas depuis deux ans, mais les trois autres sont encore actifs. Face à la négligence de la population et afin de ne pas aggraver la situation, une délégation issue du ministère de la Santé publique a effectué une descente sur terrain dans le District d’Ambositra où l’on a enregistré un décès lié à la peste.
Afin d’éradiquer cette maladie, les autorités malagasy et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se mobilisent et ont mis sur pied un plan commun pour agir. Diverses stratégies comme la capture des rats, le débroussaillage ainsi que la sensibilisation de la population ont été menées. Cependant, le problème se trouve au sein même de la communauté. Malgré le fait que la peste ne cesse de faire des victimes, les habitants ne s’inquiètent guère de la situation. Outre la croyance ancestrale, l’automédication et la négligence de la propreté sont les principales causes de la propagation de cette maladie. Beaucoup de gens ne se soucient pas de la propreté, poussant ainsi les rats à entrer dans leur domicile. Et lorsqu’ils tombent malade, au lieu de consulter les centres de soins afin de déclarer les cas douteux, ils misent sur les tradipraticiens.
Pour rappel, la peste a tué 200 personnes en 2017. Une situation qui a causé un vent de panique à Antananarivo où les pharmacies avaient été prises d’assaut par les clients en quête de masques et d’antibiotiques. La saison pesteuse ne prendra fin qu’au mois d’avril prochain.
Anatra R.