Publié dans Société

Dénonciation sur Facebook - Pas d'enquête sans plainte déposée !

Publié le mercredi, 19 février 2020

Ces dernières années, les réseaux sociaux notamment Facebook servent de plateforme de dénonciation dans tout Madagascar. Cependant, les utilisateurs ignorent les procédures à suivre quand ils espèrent l'ouverture d'une enquête et une application de la loi. Selon  le lieutenant-colonel Herilalatiana Andrianarisaona, coordonnateur de la Cellule de la lutte contre la cybercriminalité (CLCC) auprès du ministère de la Communication et de la Culture (MCC), toute investigation débute par la déposition d'une plainte auprès des services de cybercriminalité opérationnels dont celui dudit ministère, sans oublier les Directions au niveau de la Police et de la Gendarmerie nationale.

« Des menaces de mort, injures, outrages, incitations à la guerre tribale ou encore à la haine raciale, pornographies et tant d'autres formes de violence sont diffusées actuellement sur Facebook. Mais en suivant bien les procédures, ce sont surtout les publications sous forme d'injure ou de diffamation ciblant l'Etat dont les Administrations publiques, les membres du Gouvernement ou de l'Assemblée parlementaire, les fonctionnaires publics, les dépositaires ou agents de l'autorité publique, les citoyens chargés d'un service ou d'un mandat public, temporaire ou permanent qui sont systématiquement signalées, et même sans qu'une plainte ne soit déposée par l'Institution concernée.  Dans ce cas-là, notre service fait parvenir au Parquet une lettre de dénonciation pour que ce dernier puisse ordonner à la Gendarmerie ou à la Police de faire une investigation, tout en conseillant la Direction des affaires juridiques et du contentieux de l'Etat ou celle de la législation et du contentieux à la Primature de déposer une plainte afin de représenter la victime », souligne-t-il. Toujours d'après ses propos, si la publication porte aussi atteinte à l'ordre public comme lors de la fausse rumeur sur l'effondrement du tunnel d'Ambanidia, ayant provoqué une panique généralisée dans la Capitale en 2017, ou encore les  annonces qualifiées d'outrage aux bonnes mœurs telles que les images pornographiques, les incitations à la haine raciale avec des discours haineux, l'affaire sera aussi automatiquement traitée.

En ce qui concerne les attaques personnelles, les victimes sont encouragées à déposer une plainte. Dernièrement, une photo d'une personne ramassant les restes de mets lors d'un déjeuner a circulé sur Facebook. La personne concernée, se sentant humiliée, a ainsi décidé de porter plainte. Tous les gens doivent en faire de même dans d'autres cas similaires à ceci. Depuis le mois de janvier 2020, juste un trimestre après son fonctionnement,  la CLCC a déjà reçu 16 dossiers dont la majorité d'entre eux font référence à l'Etat.

K.R.

 

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Editorial

  • Leçons à retenir
    Des vents violents secouent le pays, de part en part, sèment la panique et ébranlent les esprits. Tout juste comme les malheurs causés par la misère poignante, parmi les plus pauvres du monde, par l’insécurité galopante ne suffisent point pour que d’autres souffrances viennent s’abattre en sus. Des sages et observateurs inquiets ne pouvaient pas ne pas s’interroger pourquoi tous ces maux ? Serions-nous des peuples maudits ? Négatifs ! Mais, pourquoi ? D’abord, nous, les Malagasy, nous avons une maladie incurable : la mémoire courte ! Nous oublions trop facilement. Tellement, nous, notamment les dirigeants, des deux camps, du pouvoir et de l’Opposition et nous les citoyens lambda, on est obnubilés par les difficultés quotidiennes de la vie que nous ne gardions pas en mémoire le passé quoique le plus récent, afin qu’on puisse améliorer les points positifs et corriger les erreurs. Incapables de tirer les leçons du passé,…

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